Un déménagement stratégique à Valenciennes

L’unité territoriale de VNF Valenciennes a changé d’adresse. Les secteurs tertiaire, gestion du domaine, centre de maintenance et d’intervention et bureau d’études sont maintenant installés près de la Serre numérique.

Une vue sur le nouveau site valenciennois de VNF, passé de l’île Folien à la rue du Chauffour.
Une vue sur le nouveau site valenciennois de VNF, passé de l’île Folien à la rue du Chauffour.

Une vue sur le nouveau site valenciennois de VNF, passé de l’île Folien à la rue du Chauffour.

Le 8 septembre, les nouveaux locaux de Voies navigables de France (VNF) pour le secteur Escaut/Saint-Quentin ont été inaugurés. Ils sont neufs et ont été construits au bord de l’Escaut, rue du Chauffour, près du parc des Rives-Créatives-de-l’Escaut (Serre numérique, centre des congrès…).

Ont été regroupés là l’UTI, unité territoriale d’itinéraire, (455 m2), le centre de maintenance et d’intervention (910 m2) et le futur centre de téléconduite de Valenciennes (140 m2). L’opération a coûté 8 millions d’euros, dit-on, du côté de VNF ; le chantier a été mené entre janvier 2016 et juin 2017.

 

Acte de management et d’urbanisme. Pourquoi ce déménagement ? Isabelle Matykowski, directrice territoriale adjointe pour le NordPas-de-Calais, explique qu’il y a bien sûr un regroupement de services, une centralisation correspondant à un «acte de management» dans le but d’améliorer les échanges d’informations, mais aussi une participation à l’opération immobilière concernant l’île Folien, où il s’agit de reconvertir cet ancien site industriel en un écoquartier. L’île, toute proche du nouveau site, est l’adresse historique de VNF depuis environ un siècle.

Autre raison de cette réalisation, le projet de centre de téléconduite, qui amènera les opérateurs à commander à distance les équipements déjà informatisés. «Le Nord – Pas-de-Calais, précise-t-elle, comprend seize écluses à grand gabarit, dont six sur l’Escaut. Ce sont celles-là qui seront concernées. Les petites écluses resteront sous le contrôle d’autres agents.»

 

Gestion du domaine. L’implantation concernée, une des trois unités du Nord – Pas-de-Calais, représente 120 personnes, dont 70 postées à Valenciennes.

VNF est, rappelle-t-elle, un opérateur public, un établissement public administratif qui agit au nom de l’Etat et gère le domaine public fluvial (ainsi que le foncier et les réseaux situés à proximité), qu’il serve au fret ou au tourisme.

Dans son périmètre, VNF Valenciennes, qui dispose d’une antenne à Berlaimont, s’occupe de l’Escaut, du canal du Nord, de Saint-Quentin et de la Sambre. Ses interlocuteurs sont, explique Mme Matykowski, les collectivités locales avec lesquelles sont passées des conventions (Région, intercommunalités, communes, Département), les bateliers, les entreprises utilisatrices de la voie d’eau et équipements.

La directrice adjointe ajoute, à titre d’exemple, qu’une «recontractualisation» vient d’être conclue avec la Ville de Cambrai dans le but de «revaloriser» son port fluvial.

 

À propos de la Sambre. On le sait, depuis mars 2006, les plaisanciers ne peuvent plus franchir les ponts canaux de Vadencourt et de Macquigny, dans l’Aisne, jugés trop vétustes par VNF… Où en est ce dossier ? Mme Matykowski indique qu’un protocole a été conclu, fin 2015, entre VNF et les huit intercommunalités concernées, en vue de la future gestion du canal de la Sambre à l’Oise. Elle ajoute que les travaux devraient commencer en 2019. «Il s’agira d’une reconstruction totale.» Cet investissement initial, toujours annoncé à hauteur de 12 millions d’euros, englobera ponts, berges et opérations de dragage avec des participations de l’Etat, de la Région et du département de l’Aisne.

 

Fret fluvial. Concernant le fret fluvial, elle indique qu’il est en progression de 10% depuis dix ans et que les gros clients dans ce domaine, pour les mariniers, sont amenés par l’agriculture, le BTP et le trafic des conteneurs. Le réseau fluvial comprend un certain nombre de ports intérieurs (Lille, Saint-Saulve/Valenciennes, Béthune) et il est connecté aux grands ports maritimes (Anvers, Dunkerque, Rotterdam…).

L’avenir du réseau de fret fluvial, moins dense dans notre région qu’en Belgique et aux Pays-Bas, dépendra à la fois des décisions politiques et de la rentabilité qu’il représentera pour les usagers potentiels.