Un déjeuner entrepreneurial sous le signe de l’innovation

Le 13 décembre dernier, le Hainaut Business Club a réuni près de 70 membres au stade du Hainaut de Valenciennes. Cinq jeunes entreprises prometteuses ont présenté leurs activités à cette occasion, illustrant le dynamisme entrepreneurial de la région.

Cinq jeunes entrepreneurs sont venus témoigner lors d’un déjeuner Hainaut Business Club. © Aletheia Press / L.Péron
Cinq jeunes entrepreneurs sont venus témoigner lors d’un déjeuner Hainaut Business Club. © Aletheia Press / L.Péron

Pierre Le Tilly, Thomas Prevost, Guillaume Dumont, Baptiste Laparlière et Rémy Dos Santos ont un point commun : ils viennent de se lancer dans l’entrepreneuriat et ils étaient les invités du Hainaut Business Club, le 13 décembre dernier à Valenciennes. Mais chacun a développé une idée dans un domaine qui lui appartient : l’écologie, la transformation numérique, la finance ou encore le recrutement. «De mon côté, j’ai créé la Jobibox. C’est une cabine permettant de créer des CV vidéo en quelques minutes. Cette innovation valorise le savoir-être et facilite la mise en relation entre candidats et recruteurs», témoigne son créateur Thomas Prevost.

Quant à Rémy Dos Santos, il a créé Vovoo, une plateforme digitale dédiée aux professionnels de l'automobile pour optimiser la gestion des véhicules d’occasion. La solution va être mise en ligne en début d’année 2025. «Elle vise à répondre aux nouveaux comportements d’achat en ligne, pour accélérer les ventes, entre autres», explique le CEO.

Passionnés et en quête d'innovation

La plupart de ces entrepreneurs ne se rémunèrent pas encore, mais sont de vrais passionnés qui croient en leurs projets. «Pour ma part, je n’ai pas quitté mon travail, je suis toujours enseignant à l’Insa. Avec mes associés, nous avons développé un vélo en bois certifié, fabriqué majoritairement en France, qui allie innovation et respect de l’environnement», détaille Guillaume Dumont de chez Bicyclette en Bois. La start-up vient de lancer une levée de fonds de 300 000 euros, afin de lancer la fabrication d’une première série de 30 vélos en bois, dans les ateliers d’un Esat de la Côte d’Opale. «Et à long terme, nous aimerions développer des flottes de vélos pour les entreprises», ajoute Guillaume Dumont.

Tous les projets présentés lors du déjeuner du Hainaut Business Club sont ambitieux. À l’image de celui de la start-up Équifinance, développée par Pierre Le Tilly. «Nous aidons les personnes surendettées à restructurer leurs dettes, à se réinsérer financièrement et à regagner la confiance des banques. Nous prévoyons de lever 100 000 euros d’ici 2025 pour traiter davantage de dossiers et accélérer nos processus grâce à l’intelligence artificielle». 

Quant à Thomas Prevost, il prévoit de déployer 200 installations de Jobibox d’ici la fin d’année 2025. Rémy Dos Santos, CEO de Vovoo projette aussi de lever des fonds et a pour objectif d’atteindre les trois millions d'euros de chiffre d’affaires d'ici trois ans. Enfin, Baptiste Laparlière, dirigeant de Gladhost, un hébergeur infogérant basé à Valenciennes qui propose des solutions rapides et sécurisées pour sites web et applications métiers, ambitionne de développer ses outils pour répondre aux besoins croissants de la digitalisation.

Ouverts à la remise en question

Ces entrepreneurs incarnent la diversité et l’ambition du monde entrepreneurial d’aujourd’hui et partagent une volonté commune : répondre aux défis contemporains par des solutions audacieuses et utiles. «Lors du covid, j’ai vu que la France avait un véritable problème de souveraineté industrielle, je voulais ajouter ma pierre à l’édifice», souligne Guillaume Dumont de chez Bicyclette en Bois.

Et présenter leurs activités face à 70 entrepreneurs venus ce 13 décembre au stade du Hainaut de Valenciennes leur permet de se remettre en question. «Est-ce qu’en tant qu’entreprise, je peux accéder à la bibliothèque de votre Jobibox, sans pour autant en installer une au sein de mes locaux ?», lance une participante dans la salle. L’occasion pour Thomas Prevost de réfléchir à un système d’abonnement. «Pour l’instant, de nombreuses Jobibox ont été installées dans des agences France Travail. Vous pouvez donc les contacter pour avoir accès à la bibliothèque. Mais c’est vrai, cela fait un intermédiaire supplémentaire, merci pour votre remarque, je vais me pencher sur la question», a conclu l’entrepreneur.