Un début d’année électrique
Des annonces pour faire tomber la pression et éviter que tout s’embrase ! Mardi dernier, le gouvernement a enchaîné les annonces sur le front de la crise énergétique.
Bouclier tarifaire prolongé pour les TPE éligibles au dispositif, possibilité de résiliation des contrats sans frais notamment pour les boulangers frappés de plein fouet par la hausse des prix de l’énergie en passant par la possibilité pour les PME de demander des reports de paiement de leurs impôts et de leurs cotisations sociales, histoire de soulager leur trésorerie. La possibilité envisagée pour les petits commerçants d’étaler leur paiement de facture d’énergie du début d’année sur plusieurs mois. Ces facilités de paiement ont été demandés par le gouvernement aux énergéticiens qui semblent avoir acceptés le deal. «Il serait absolument inconcevable qu’une entreprise qui était saine sur un marché porteur disparaisse parce que sa facture d’énergie est inaccessible», a indiqué François Asselin, le président de la CPME sur France Info. D’après le Medef, la hausse des prix de l’énergie pourrait tout simplement coûter 16 milliards d’euros aux entreprises françaises cette année, dont 6 milliards pour le seul secteur industriel. Les aides gouvernementales suffiront-elles ? La grande question est posée et pour bon nombre la réponse est toute trouvée. Déjà à la fin décembre, d’aucuns s’interrogeaient et s’inquiétaient. «Il est indéniable que pour certains, cela ne suffira pas ! Bon nombre d’artisans sont déjà fragilisés par le remboursement des PGE (Prêt garanti par l’État), le rattrapage des cotisations Urssaf ou encore la hausse des matières premières. La casse apparaît inévitable», assurait Jean-Paul Daul, le président de la Fédération des boulangers-pâtissiers de Meurthe-et-Moselle en fin d’année dernière. Autre interrogation : la politique d’amortissement du choc énergétique par le gouvernement pourra-t-elle durer éternellement ? Pas si sûr ! Le pire apparaît devant nous...