Un cluster sur l’éolien dans les tuyaux
Première plate-forme énergétique d’Europe, le Dunkerquois ambitionne d’intégrer le cluster France éolien en cours d’élaboration. Il y a quelques semaines, Dunkerque est devenu le correspondant régional du Syndicat des énergies renouvelables. Son dossier sera étudié par le ministère avant l’été.
Il y a déjà quelques mois, la communauté urbaine de Dunkerque, le Port et l’agence de développement économique Dunkerque promotion se sont intéressés de près aux enjeux de l’éolien offshore. Leur idée : mettre en avant les savoir-faire des entreprises locales en matière d’assemblage, de construction et de maintenance de ces moulins à vent des temps modernes qui, sur le seul périmètre de la mer du Nord, représenteront dans les 15 ans à venir un marché de 140 milliards d’euros. “Notre objectif était d’anticiper sur ce marché en travaillant sur les compétences locales mais aussi sur des localisations possibles”, explique Christian Fraud, directeur de Dunkerque promotion.
Dunkerque chef de file. Alors, quand le Syndicat des énergies renouvelables avise le territoire de la création d’un cluster national dédié à l’éolien – Windustry France 2.01 –, “Dunkerque promotion a répondu instantanément”, relate Christian Fraud. L’agence dunkerquoise est ainsi devenue la correspondante régionale du SER sur ce dossier. Et le Dunkerquois, un de ses principaux acteurs. En effet, nombre d’entreprises sont légitimes pour se positionner sur ce créneau à l’instar de GTS industries et de ses capacités à fournir du métal de toute dimension, Europipe et son expertise en fondations tubulaires, Ascometal et ses aciers spéciaux, le chaudronnier CMP, etc.
Valorisation des savoir-faire locaux et prospection pour de nouvelles implantations. Pour conforter son ambition, Dunkerque promotion a prévu d’organiser les premières journées européennes de l’éolien offshore les 14 et 15 juin en présence d’un certain nombre d’opérateurs. L’agence de développement économique souhaite également accompagner de nouveaux projets d’implantation (le port dispose de 3 000 ha de réserve foncière), avoir une expertise (métiers possibles, besoins, labellisation, etc.) à mettre à disposition des PMI du territoire qui pourront se positionner sur le créneau, développer une formation spécifique en ouvrant un département montage d’éolien et maintenance au sein du futur chantier-école dunkerquois, ou encore que soit établie une base de données commerciales internationales dans laquelle on trouverait toutes les entreprises régionales labellisées selon leurs compétences et spécificités. “Alors que l’industrie française est passée à côté du onshore, il n’est pas question de passer à côté du marché de l’offshore. L’objectif est donc de référencer les entreprises locales dans ce cluster national pour faire de la valorisation portuaire et industrielle de ce marché au potentiel énorme”, ponctue Christian Fraud.