Un chantier unique pour le groupe néerlandais

97 millions d'euros d’investissement, deux lignes de production créées, 50 à 60 embauches en cours... L’usine du groupe Refresco en construction, dont la vocation est toujours l’embouteillage de boissons non alcoolisées, doit remplacer l’ancienne en 2020.

 Alexandre Turlure, directeur de l’entreprise et responsable du projet, en compagnie de Mélodie Coche, technicienne de sécurité (à gauche), et de Marie Kowalska, responsable des travaux neufs. Toutes deux ont été recrutées à l’occasion du projet.
Alexandre Turlure, directeur de l’entreprise et responsable du projet, en compagnie de Mélodie Coche, technicienne de sécurité (à gauche), et de Marie Kowalska, responsable des travaux neufs. Toutes deux ont été recrutées à l’occasion du projet.

Ces travaux, annoncés par le groupe Refresco le 15 février 2018, ont démarré en avril. De grande ampleur – 97 millions d’euros d’investissement -, le chantier se situe derrière la zone commerciale des Portes de l’Avesnois, à l’ouest de Le Quesnoy. Sur une vingtaine d’hectares agricoles acquis en 2013, le groupe néerlandais a entrepris de relocaliser et d’agrandir son site industriel actuellement implanté à l’est de la commune, côté gare. Cette ex-laiterie, qui occupe 6 hectares, devrait être revendue. L’activité de l’entreprise consiste en l’embouteillage de boissons rafraîchissantes non alcoolisées destinées aux marques distributeurs, marques et hard discounts. Le groupe Refresco est né en 2013 de la fusion du néerlandais Refresco et du britannique Gerber Emig dont Le Quesnoy était un site. L’usine avesnoise est aujourd’hui le site nordiste de Refresco France et l’une des quatre implantations de la filiale française basée dans la Drôme.

Démarrage progressif prévu au 1er semestre 2020

Alexandre Turlure, directeur de l’entreprise depuis trois ans et chef de projet, explique que ce chantier est le plus important jamais mené par le groupe. «Refresco France ne disposait pas dans le Nord d’une unité d’embouteillage en bouteilles de plastique, de type PET. L’usine actuelle, devenue trop petite, comprend déjà cinq lignes d’embouteillage en briques. Elles vont être reprises dans la nouvelle usine qui va accueillir deux nouvelles lignes de production PET.» Fin février, le bâtiment, dédié à la logistique et au stockage, de 6 000 m2 et de 20 mètres de haut, était sorti de terre. Tandis que l’autre, de 22 000 m2 et 16 mètres de haut, qui accueillera les sept lignes de production, en était au stade du montage de l’armature métallique. «Dans six mois, les constructions seront terminées. La logistique aura commencé à être installée. Et dans dix à douze mois, l’ensemble pourra démarrer. Les cinq lignes de briques doivent démarrer en janvier 2020 et les deux lignes PET en février et en juin.»

L’implantation se fait sur un terrain de 20 hectares, anciennement agricoles, acheté par Refresco en 2013.

De 90 à 150 salariés

À la faveur de cet investissement, l’effectif devrait passer, selon M. Turlure, de 90 à 150 salariés en raison de l’augmentation et de la diversification des capacités de production. En parallèle de ce chantier, les recrutements et les formations ont démarré. «On a présenté notre projet à la mairie de Le Quesnoy, avec les nouveaux postes à pourvoir. On a été mis en contact avec Pôle emploi qui s’est chargé de la présélection des candidats. Les candidatures sont arrivées par centaines et les profils sont très divers : opérateurs de production, techniciens de maintenance, laborantins, caristes, cadres…» Il précise que le dispositif local Réussir en Sambre-Avesnois et la Région sont également engagés dans le processus. Les salariés actuels doivent être formés à la ligne de production PET et des retraités sont à remplacer. Ce projet doit doubler la production actuelle et aboutir à 60 embauches.