Un «hubhouse» en relation avec Réseau Entreprendre Hainaut
Dix étudiants prêts à se lancer dans la vie de chef d’entreprise ont été accueillis, le temps d’une journée, par des lauréats et membres du réseau. Le but est de découvrir le quotidien chargé d’un dirigeant.
Ce «hubhouse» de l’Université du Valenciennois et du Hainaut-Cambrésis correspond à la déclinaison locale du «statut national d’étudiant entrepreneur», lancé en 2013/2014 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le soutien financier des Régions et des universités concernées. À l’UVHC, le club se trouve au Mont-Houy, dans les locaux de l’ISTV. Il est animé par Sabine Macrez, chef de projet, qui vient de la communication. Le rôle de ce dispositif État/Région est de jeter des passerelles entre les entreprises et l’université, et plus précisément vers les étudiants de 18 à 28 ans, proches de la vie active, ayant déjà un projet. Le but, c’est aussi d’inciter les étudiants à se lancer dans la création ou la reprise d’entreprise et donc à ne pas penser qu’au salariat… Tout naturellement, l’UVHC et Réseau Entreprendre Hainaut, basé dans la zone d’activités de Sars-et-Rosières, ne pouvaient que se rencontrer.
Accueil et accompagnement
Ce «hubhouse» (il y en a sept dans le Nord et le Pas-de-Calais) est un lieu d’accueil et d’information. Il a aussi vocation à accompagner (jusqu’à deux ans) les étudiants se sentant la fibre entrepreneuriale. Ils sont 27 cette année et 46 projets sont accompagnés, tous domaines confondus. Une des actions proposées aux étudiants lors de ce parcours : une opération «24 heures avec un chef d’entreprise». Il s’agit d’une journée au cours de laquelle l’étudiant est accueilli par un chef d’entreprise afin d’échanger avec lui. La dernière en date, et deuxième du genre pour l’UVHC, s’est déroulée le 15 février. Dix étudiants (ils étaient seulement quatre la première fois) ont été accueillis par des chefs d’entreprise, lauréats et/ou membres de Réseau Entreprendre Hainaut. À ce stade, les étudiants sont souvent en master ou en licence, parfois très avancés dans leur projet (une étudiante avait déjà son SIRET). Les projets sont, quant à eux, très divers : prêt-à-porter en ligne, cybersécurité, santé, tourisme sportif, jeux éducatifs, domotique, etc.
Impressions d’étudiants
La petite cérémonie de debriefing a permis aux étudiants de livrer leurs premières impressions. L’entreprise d’accueil n’avait pas toujours de rapport avec le projet de l’étudiant, mais le but était surtout de provoquer une rencontre autour du métier de chef d’entreprise. Quelques constats : la vie quotidienne d’un chef d’entreprise n’est pas forcément planifiée, il y a toujours des imprévus. La journée peut commencer très tôt et se finir très tard ; un chef d’entreprise endosse plusieurs rôles dans la même journée, parfois en même temps car, il doit veiller à tout : à l’organisation, à la gestion du matériel, aux questions juridiques ou commerciales, recevoir un client, négocier avec un fournisseur, réaliser un entretien d’embauche… Des étudiants ont dit avoir vu des chefs d’entreprise plus souvent sur le terrain que dans leur bureau, plus souvent dans le travail d’équipe que dans la relation hiérarchique. Dans les petites ou moyennes entreprises, ils ont découvert des patrons qui sont à la fois dans un quotidien chargé et dans une vision stratégique à plus long terme.
Donner envie
Jocelyne Pidoux, directrice du réseau local basé à Sars-et-Rosières, a constaté que la journée correspondait vraiment à la vocation bénévole d’accompagnement des porteurs d’un projet de création ou de reprise. Elle a repris cette formule : «Créer de l’emploi, c’est créer des employeurs.»