Un cœur d’agglomération qui mêlera loisirs et culture
L’Audomarois commence à voir les fruits de ses investissements. Après les zones d’activité, l’Agglomération dote le territoire d‘un équipement structurant majeur : une salle de spectacle/centre aquatique dont les travaux ont commencé au printemps dernier.
Au carrefour des trois villes les plus importantes de l’Audomarois, le projet de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (CASO) avance. L’équipement consiste en un centre aquatique de près de 1 400 m² de plages intérieures et 1 100 m² de bassins, et une salle de spectacle dont la jauge est comprise entre 2 000 places assises et 3 500 places debout. Ce tout-en un est l’œuvre de l’architecte parisien Jacques Rougerie à qui l’on doit de l’habitat sous-marin et une multitude de centres aquatiques en France (dont Nausicaà I et II). Sur le chantier, entre deux averses, on devine les futurs bâtiments : les terre-pleins sont à peu près établis, les fondations réalisées, les premières banches posées. Le gros œuvre doit être terminé avant la fin de l’année ; 40% des VRD ont été posés à cette heure. «Il reste 10 à 15 000 tonnes de terre à bouger. On a posé 500 pieux vissés-moulés. On coule jusqu’à 150 tonnes de béton par jour parfois. En tout, ça fera 10 000 m3», indique Michel Fasquelle, directeur du projet pour Norpac qui a aussi réalisé le centre de valorisation énergétique Flamoval. «Cela fait mille toupies», calcule Joël Duquénoy, président de la CASO. La couverture doit être posée au début de l’année prochaine. «Imaginez qu’on saura faire entrer 30 semi-remorques dans la salle : l’équipement d’un concert de Johnny Hallyday…», ajoute le cadre. Deux ans de chantier sont prévus.
Deux ans de travaux. Le toit et ses caractéristiques acoustiques sont remarquables : la couverture fera 50 cm d’épaisseur et une réplique sommaire de la salle de spectacle enchaîne les tests. Avant la livraison, deux concerts tests seront donnés afin de bien rester dans les normes réglementaires en termes de décibels. Le montage de projet s’articule ainsi : sous le chapeau communautaire et dans le cadre d’un partenariat public/privé(PPP), Auxiphip, filiale immobilière du Crédit agricole, est maître d’ouvrage. Elle s’entoure de la Cirmad (pour une maîtrise d’ouvrage déléguée) et de Dalkia (pour le contrat de maintenance établi à 20 ans). Les trois derniers acteurs de ce projet sont liés par un contrat d’interface tripartite. Le cabinet d’architecte Jacques Rougerie détient la maîtrise d’œuvre et pilote les entreprises impliquées dans le chantier : Norpac pour la construction (dont la partie piscine est sous-traitée au spécialiste en la matière, Baudin Châteauneuf), Egis pour la partie bureau d’études et V2r pour la partie VRD. Suivent actuellement 33 entreprises, dont 27 régionales (dont une sise à Blendecques) et 6 nationales. En tout, 45 sociétés auront participé de ce chantier avant sa livraison au printemps 2015. Côté emploi, une centaine de personnes travaillent actuellement sur le site. Norpac travaillera à effectif constant.