Un budget primitif 2018 voté

«Il n’y a pas de hausse de fiscalité, résultat d’une politique exigeante en matière de maîtrise des dépenses de fonctionnement», rappelle Daniel Maciejasz, vice-président du Conseil départemental en charge des finances et du personnel. En trois ans, celles consacrées aux moyens généraux ont ainsi baissé de 10%, un effort du quotidien qui permet au Département d’être au rendez-vous des grands enjeux du Pas-de-Calais. L’illustration en est avec le milliard d’euros qui sera consacré en 2018 à l’enfance, à la famille, aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Derrière ce chiffre, se déclinent des projets (ex : l’amélioration des conditions d’accueil dans les Maisons du Département solidarité), des chantiers (ex : la reconstruction des MDS d’Outreau et de Lillers) et des actions (ex : le transport des élèves en situation de handicap) qui doivent permettre de mieux accompagner les citoyens. Le Département assume sa mobilisation pour l’emploi qu’il conduit avec ses services et ses partenaires, en portant l’investissement à 204 millions d’euros, soit plus 10 millions par rapport à 2017. Ce sont, cette année, des routes (la liaison RD 301/A21, le giratoire de la rocade sud d’Arras, etc.), des collèges (la réhabilitation des collèges de Thérouanne, de Licques, la reconstruction du collège de Libercourt), mais aussi des projets plus modestes (portés par les communes rurales via le FARDA ou les intercommunalités). Attendu également, le lancement du canal Seine-Nord Europe et ses milliers d’emplois potentiels. Le Département l’a d’ores et déjà inscrit à son budget, permettant au président de rappeler : «Ici, on est prêt !»

Un deuxième milliard

Au-delà du milliard d’euros pour les solidarités, un milliard est également budgété pour l’investissement sur la durée du mandat de 2015 à 2021. À mi-parcours, l’engagement est plus que respecté, 550 millions d’euros sont exécutés. Jean-Claude Leroy exprime sa satisfaction : «Aujourd’hui, notre collectivité peut continuer à peser et à agir pour améliorer le quotidien des habitants du Pas-de-Calais. Nous devons cette capacité à notre sérieux, aux efforts qui ont été faits et partagés avec nos partenaires. Ce budget donne également l’occasion de nous projeter et de rappeler nos priorités. Nous devons faire plus pour l’emploi, pour le développement harmonieux de nos territoires à la ville comme à la campagne, pour la jeunesse également. Il est de bon ton aujourd’hui de stigmatiser les collectivités locales qui seraient, est-il dit, le problème. Les collectivités départementales sont une solution au désengagement de l’État, aux difficultés sociales rencontrées par les concitoyens, une solution d’avenir qui fait sens et redonne ses lettres de noblesse à la politique.»