Un baromètre qui interroge…
À quelques jours de la tenue du salon MAPIC, le salon du marché international de l’implantation commerciale et de la distribution à cannes mi-novembre, le groupe immobilier Arthur Loyd vient de faire paraître son premier baromètre sur l’attractivité et le dynamisme des métropoles françaises. Dans la catégorie des métropoles intermédiaires celle du grand Nancy pointe à la 5e place derrière Clermont-Ferrand, Brest, Tours et Bayonne.
«À la vue des résultats, j’avoue que j’ai été surpris. Surpris et frustré car malgré tous nos atouts souvent mis en avant, on voit qu’il manque quelque chose.» Le baromètre «Attractivité et dynamisme des métropoles françaises» de son groupe dans les mains, Jean-Marc Gilson, le pilote d’Arthur Loyd Lorraine, pointe du doigt la notion même de marketing territorial à l’échelon de la Métropole du Grand Nancy. «Tout le monde semble aujourd’hui faire du marketing territorial mais il faudrait réellement savoir qui doit être véritablement le vendeur du territoire. Les études prospectives ce sont des bonnes choses mais le marketing territorial ne doit pas être du mensonge. On a l’impression de tourner en rond.» Référence faite notamment à des exemples de développement annoncé, en cours et dont plusieurs projets se sont concrétisés mais qui semblent légèrement pêcher en termes de véritable attractivité. Exemple typique pour ce professionnel de la Pierre : le quartier des Rives de Meurthe à Nancy. «Sur ce seul secteur, nous avons près de 12 000 m² de biens neufs qui sont vides mais prêts à accueillir des entreprises. Ce quartier manque cruellement d’identité, il faudrait rapidement mettre en œuvre de véritables États généraux des Rives de Meurthe pour vraiment comprendre pourquoi ce quartier n’attire pas comme il devrait le faire.»
EX ÆQUO AVEC ANGERS ET DIJON
Un exemple, parmi d’autres, qui pourrait donc expliquer que la Métropole du Grand Nancy pointe à la cinquième position dans la catégorie des métropoles intermédiaires derrière Clermont-Ferrand, Brest, Tours et Bayonne et ex æquo avec Angers et Dijon. Cherchez l’erreur ? Il semble ne pas y en avoir mais les interrogations qu’entraînent les résultats de ce baromètre apparaissent très légitimes. Performances économiques, capacité d’accueil pour les entreprises et santé des marchés tertiaires, connectivité, capital humain et potentiel de croissance ou encore qualité de vie sont les grandes thématiques que ce baromètre analyse pour mesurer les critères d’attractivité. «Je pense sincèrement que nous avons encore un gros problème d’image. Pourtant les atouts comme la santé, l’université, la recherche sont bien présents mais il manque quelque chose pour réellement faire la différence. Ce baromètre démontre, à son niveau, que nous possédons un réel manque de visibilité. Nous avons des avantages mais on a l’impression que nous sommes en train de les perdre.» Ce qui n’est pas forcément une bonne chose pour attirer de potentiels investisseurs et dans le même temps garder les talents déjà présents.