Un bar à huîtres voit le jour à Amiens
Deux anciens photographes ont fait le pari d'ouvrir un bar à huîtres dans le centre-ville d'Amiens. Une reconversion réussie grâce à une recette simple : des produits frais, une déco agréable et un accueil convivial.
Hugues et Nathalie Malot ne manquent pas d’audace. Après plus de vingt ans passés à travailler comme photographes, les époux prennent un nouveau virage.
« Nous avons beaucoup souffert du passage au numérique. Nous avons essayé de nous diversifier pour tenter de survivre, mais cela n’a pas suffi », expliquent-ils.
Les deux Amiénois mettent en vente leur ancien local et décident de se lancer dans la restauration, avec un concept original.
« Je suis un grand amateur d’huîtres et je voulais depuis longtemps ouvrir un commerce de bouche. J’ai pu tester mon idée, il y a quelques mois, en tenant un stand au marché de Noël », confie le restaurateur. Le concept séduit. Le couple se met à la recherche d’un local pour concrétiser son projet.
Une capacité de 45 couverts
Trésorier de l’Association des commerçants du quartier des Halles, Hugues Malot se tourne naturellement vers ce quartier et dégote un emplacement de choix, au pied du beffroi : « Il y a de la place pour stationner et la terrasse est ensoleillée toute la journée. » Bon bricoleur, il y effectue lui-même les travaux pendant deux mois, « à raison de dix heures par jour ».
Le local, ouvert depuis le 10 juin, peut accueillir 45 couverts (20 en terrasse et 25 à l’intérieur).
Au menu, des huîtres, mais également d’autres produits de la mer comme des crevettes, des bulots, ou du saumon décliné en trois façons : fumé, tartare et gravlax.
L’établissement propose aussi une terrine de canard en croûte faite maison par Antoine Benoît, longtemps aux commandes des Marissons.
Les assiettes peuvent être partagées à l’apéritif ou faire office de plat principal au déjeuner ou au dîner, le restaurant étant ouvert midi et soir, hors dimanche et lundi.
« Nous servons toutes les tranches d’âge, mais je suis surpris de voir autant de jeunes », sourit Hugues Malot. Ici, pas de carte : le couple travaille uniquement à l’ardoise avec des produits frais et de saison. « Ça change régulièrement en fonction des arrivages. Je préfère manquer que stocker dans les frigos. » Pour accompagner ses plats, le couple d’épicuriens propose une belle carte de vins, dont une partie est renouvelée elle aussi régulièrement.
Cet hiver, des plats chauds viendront s’ajouter à l’ardoise, « mais toujours en lien avec les produits de la mer », assure l’ancien photographe.