Un avenir très incertain
Fin juillet, il était question que la centrale de production d’électricité de Pont-sur-Sambre (30 à 40 salariés) soit mise à l’arrêt, ou en veilleuse, par son actuel propriétaire, l’Autrichien Verbund. Une vente au Russe Gazprom ou à un fonds d’investissement américain était aussi évoquée…
Cette centrale, construite par Siemens, avait fait son démarrage commercial en septembre 2009 sous les couleurs de Poweo que présidait, à l’époque, son médiatique PDG, Charles Beigbeder. Très vite, cependant, l’équipement avait été confronté aux aléas et réalités complexes des marchés du pétrole, du gaz et de l’électricité. D’où des pertes financières et, notamment, une procédure de sauvegarde prononcée en mars 2012, par le tribunal de commerce de Valenciennes.
Il y a cinq ans, les élus du Val de Sambre avaient pourtant cité en exemple cette centrale, la première de l’opérateur privé Poweo. Une extension était même déjà envisagée… Leur rêve a tourné court.
Rappelons que l’équipement, très design, jugé ultramoderne, a été construit sur le site d’une ancienne centrale à charbon d’EDF s’étalant sur une centaine d’hectares. La nouvelle centrale «à cycle combiné» avec récupération de chaleur, de technologie Siemens, d’une puissance de 412 MW (la moitié d’une tranche nucléaire), n’occupe que 6 hectares. Cet édifice industriel a été conçu pour produire de l’électricité à partir du gaz naturel venu du nord de l’Europe (via le site de Taisnières-sur-Hon, non loin de là). Le courant devant ensuite renvoyé dans le «pot commun» du réseau d’électricité contrôlé par RTE-EDF. Sa production devait, disait-on, se comparer à la consommation de 400 000 foyers.
Le groupe autrichien Verbund a racheté le site à Poweo en 2010. Que va-t-il advenir ? Vente, mise à l’arrêt, arrêt momentané ? Aucune décision n’était prise au milieu de l’été.