Métiers de l'hôtellerie
UMIH Aisne : le président Thierry Marx appelle à la mobilisation générale lors de l’Assemblée générale à Urcel
Le président confédéral de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), Thierry Marx, a participé à l’Assemblée générale organisée à Urcel à l’invitation du président de l’Aisne, Jean-Marie Serre. Sa présence et son discours ont marqué les adhérents venus partager ce moment de réflexion et de convivialité.
Le président de l’UMIH Aisne, Jean-Marie Serre, a accueilli avec fierté à Urcel, le président confédéral, Thierry Marx, le 5 juin dernier, dans les locaux de la Chambre de métiers de l’artisanat à l’occasion de l’Assemblée générale. « C’est une première pour moi d’accueillir le président confédéral, jusqu’ici nous avions reçu des présidents de branche », confie le représentant des restaurateurs, hôteliers, traiteurs et des représentants du monde de la nuit adhérents pour le département rural de l’Aisne. Et de ruralité il en fut question dans les propos du président confédéral : « L’UMIH est très attachée à la ruralité, défendre la ruralité est un de nos chantiers, les touristes ont découvert d’autres espaces que les zones capitale ou littorale. Nous devons les accueillir dans les meilleures conditions. »
Feuille de route
Sur sa feuille de route, plusieurs axes de travail que Thierry Marx a exposé à une assistance très réceptive : la communication, interne mais aussi externe ; la formation professionnelle et l’attractivité des métiers et l’impact environnemental. Élu au poste de président confédéral en octobre 2022, Thierry Marx a entrepris de travailler, en cette année 2023, sur la représentativité de l’UMIH et l’attractivité des métiers, car, a-t-il rappelé, 200 000 postes sont à pouvoir, et pas uniquement des postes de serveurs ou cuisiniers, une trentaine de métiers sont proposés.
Le président pour l’Aisne, Jean-Marie Serre, l’a évoqué en ouverture d’Assemblée, la crise sanitaire a obligé les employeurs à « replanifier » le travail car les salariés sont aujourd’hui « plus en recherche d’une qualité de vie ». Même si le combat d’actualité touche au coût de l’énergie, Thierry Marx a évoqué la question de l’eau et de l’impact environnemental de l’activité, dans le contexte plus global du « fait maison ».
Un toit pour les saisonniers
En cette période estivale, la question des difficultés que connaissent les saisonniers pour se loger a été largement développée par Thierry Marx. Le président confédéral a présenté aux adhérents la proposition émise par l’UMIH de créer au niveau national une catégorie de logement classé « hébergement locatif saisonnier » pour rétablir « une équité », se déclarant clairement « en conflit avec Airbnb » qu’il accuse publiquement de « concurrence déloyale ». La question de « l’ubérisation du travail » fut également évoquée comme axe de travail ainsi que l’ouverture d’une discussion avec l’État pour envisager la création d'une aide à l’installation de jeunes entrepreneurs ou à la reprise d’affaires afin d’éviter une « désertification en zone rurale ». Le président confédéral a insisté : « L’UMIH a des atouts, des outils de levier indispensables pour que la France garde son attractivité. »
L’année 2022 dans le rétro
Le président de l’UMIH Aisne, Jean-Marie Serre, a dressé le bilan de cette année 2022 qui, a-t-il rappelé, « devait être une année de vision, de courage et de réussite » après deux années de crise. Mais a-t-il encore indiqué, c’était sans compter les difficultés apparues au 3e trimestre : augmentation des matières premières, hausse du coût du carburant, augmentation des salaires, remboursement du PGE, et dès septembre une crise énergétique… « Autant d’obstacles supplémentaires qui ont fragilisé de nouveau nos entreprises, entrainant, pour certaines d’entre elles au niveau national, une fermeture définitive. Fort heureusement, notre département n’en a subi que très peu. »
Buvettes temporaires
Et Jean-Marie Serre d’enchaîner sur cet autre sujet : « Notre département subit un autre problème, celui des buvettes temporaires. C’est pourquoi en septembre dernier, nous avions convié en collaboration avec le président des maires de l’Aisne, Thierry Routier, l’ensemble des élus du département, à une demi-journée d’information sur la gestion des licences de débits de boissons et la réglementation relative aux débits temporaires, afin d’éviter le paracommercialisme et la concurrence déloyale. » Dernier élément d’information partagé avec les adhérents, l’activité concernant le dernier mois de l’année 2022 : « Les avis restent partagés concernant la fréquentation de nos établissements. Mais la vente à emporter semble garder une place importante surtout au moment des fêtes de fin d’année. »