Ukraine: "Celui qui nous menace physiquement, c'est monsieur Trump", lance Mélenchon

"Celui qui nous menace physiquement, c'est monsieur Trump", a lancé dimanche le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, tout en assurant défendre une ligne "ni Trump, ni Poutine" dans...

Jean-Luc Mélenchon, chef de la gauche radicale française, lors de la présentation de la version espagnole de son livre "Maintenant le peuple", le 28 février 2025 à Mexico © Yuri CORTEZ
Jean-Luc Mélenchon, chef de la gauche radicale française, lors de la présentation de la version espagnole de son livre "Maintenant le peuple", le 28 février 2025 à Mexico © Yuri CORTEZ

"Celui qui nous menace physiquement, c'est monsieur Trump", a lancé dimanche le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, tout en assurant défendre une ligne "ni Trump, ni Poutine" dans le contexte de la guerre en Ukraine.

"Nous affrontons quelqu'un aux États-Unis qui nous agresse et nous affrontons quelqu'un en Russie qui, lui, envahit l'Ukraine. Moi, je suis +ni Trump, ni Poutine+. Je ne réserve pas mes coups à l'un ou à l'autre", a lancé l'ancien candidat à l'élection présidentielle dans l'émission Dimanche en politique sur France 3.

"Celui qui nous menace physiquement, c'est monsieur Trump, parce que c'est lui qui vient de mettre des droits de douane, qui asphyxie une partie de notre économie. Celui qui menace des nations amies de les envahir ou de les annexer, c'est lui, puisqu'il menace le Mexique, il menace le Canada, qui sont des nations alliées... Et c'est lui qui menace l'Europe puisqu'il a encore répété il y a trois jours qu'il occuperait le Groenland le moment venu", a également insisté le dirigeant Insoumis, alors que les alliés de Kiev sont convenus samedi d'exercer une "pression collective" sur la Russie.

Sur le conflit, Jean-Luc Mélenchon a répété qu'il était "d'intérêt vital" que "s'arrête la guerre en Ukraine", mais il a regretté de ne pas "sav(oir) un mot de la proposition qui est faite à Poutine" dans l'hypothèse d'une trêve ou d'un cessez-le-feu.

"Dans l'accord, il faut qu'il y ait une protection immédiate des centrales nucléaires par des casques bleus", a-t-il exhorté, se disant favorable à un déploiement de "troupes de l'ONU" pour garantir la paix. 

Il a également rappelé sa position en faveur d'une sortie de l'Otan: "C'est le moment ou jamais. S'il y a jamais eu une démonstration de l'incertitude des Nord-Américains, c'est bien aujourd'hui", a-t-il insisté.

Alors qu'Emmanuel Macron a promis samedi "une grande refonte" du service national universel (SNU) dans les prochaines semaines, excluant toutefois l'hypothèse du retour du service militaire obligatoire, Jean-Luc Mélenchon a estimé que la France n'avait "pas besoin" de mettre "300.000 garçons par an dans les casernes".

"Par contre, le pays a besoin que ceux qui le veulent sachent comment (...) organiser la résistance passive, comment faire en cas d'invasion", a-t-il insisté, assurant vouloir lier ces questions avec celles de la lutte contre le changement climatique. 

"La résistance de masse de la population aux événements terribles climatiques, c'est la même chose que de résister à une agression", a-t-il affirmé.

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