Tuerie de sang-froid: le film des massacres du Hamas en Israël projeté à l'Assemblée française
Civils traqués, tués à bout portant, cadavres d'adultes et d'enfants suppliciés, traînées de sang: des images des massacres commis par des commandos du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien doivent être projetées mardi...
Civils traqués, tués à bout portant, cadavres d'adultes et d'enfants suppliciés, traînées de sang: des images des massacres commis par des commandos du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien doivent être projetées mardi devant des députés à l'Assemblée nationale française.
Voici ce que contient ce film d'une quarantaine de minutes, monté à partir d'images prises soit par les assaillants soit par les victimes ou les secouristes, selon les autorités israéliennes.
Le spectateur est averti par un texte en préambule qu'il visionnera "un aperçu de ce qui s'est passé ce jour-là". Soit "les corps de 138 personnes", est-il précisé à la fin du film.
Sur l'écran, les dépouilles d'hommes, de femmes, d'enfants. Gisant dans des fourrés, des salons, des salles de bain. On voit également des bébés au visage flouté, dans des sacs mortuaires.
Dans un kibboutz, sur des images captées à l'aide d'un téléphone portable, un des attaquants s'empare d'un outil de jardinage pour s'acharner sur le cou d'un civil blessé, comme pour le décapiter, au milieu des cris d'encouragements des membres de son commando.
Une autre séquence montre une voiture devant une grille d'un des kibboutz attaqués. Des hommes tirent à de multiples reprises sur son conducteur, dont le corps tressaute.
Des assaillants en treillis vert traversent des jardins bien entretenus entre des maisons visées méthodiquement.
Deux jeunes enfants en sous-vêtements sanglotent. Leur père a été tué par un tir de grenade alors qu'il les protégeait, ce qu'a capté une caméra de surveillance à l'intérieur de la maison. L'un d'eux dit ne plus voir d'un oeil, il réclame encore son père en pleurant. "Il est mort. Ils l’ont tué", lui répond son frère. "Pourquoi suis-je encore vivant?", demande l'un d'eux.
D'autres vidéos montrent l'attaque contre un festival techno qui se tenait à quelques kilomètres de la bande de Gaza, où plus de 270 personnes ont trouvé la mort.
On y voit l'exécution d'un blessé filmé par une caméra de sécurité. Dans une buvette, le sol est tapissé de cadavres entre les frigos et les tireuses à bière.
Sur une autre vidéo, une jeune femme israélienne est tirée par les cheveux du coffre d'une jeep. L'arrière de son pantalon est maculé de sang. Elle est ensuite violemment poussée dans le véhicule qui démarre en trombe.
Dans l'un des sonores diffusés pendant le film, un homme appelle son père depuis le téléphone d'un femme, qu'il dit "juste avoir tuée avec son mari". "Dix, papa, j’en ai tué dix à mains nues, à mains nues", hurle-t-il. "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe), réagit son père.
Israël affirme avoir recueilli des centaines d'heures d'images de ces attaques. Le film a été monté à partir des extraits des caméras corporelles et des téléphones portables de quelques-uns des centaines de combattants palestiniens du mouvement islamiste Hamas tués ou faits prisonniers, des réseaux sociaux du Hamas, ainsi que des téléphones des victimes et des secouristes, selon la diplomatie israélienne.
Des projections ont déjà eu lieu en Israël, à l'Onu et dans une trentaine de pays, selon un porte-parole de l’ambassade israélienne à Paris.
L'attaque du Hamas a fait environ 1.200 morts du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les derniers chiffres officiels israéliens.
L'armée israélienne estime en outre que quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza au cours de l'attaque initiale du Hamas.
Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens incessants ont tué depuis le 7 octobre plus de 11.000 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels plus de 4.600 enfants, selon le ministère de la santé du Hamas.
Israël a annoncé lundi que 44 soldats avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes au sol dans ce territoire.
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