Trois jours de portes ouvertes pour séduire les futurs professionnels du textile

Pour la quatrième édition, les professionnels de la filière textile régionale accueilleront scolaires et familles pour leur faire découvrir leurs métiers et leurs formations, et, pourquoi pas, faire naître des vocations. Une nécessité dans un secteur où 4 000 postes seront à pourvoir d’ici 2020.

Trois jours pour découvrir les métiers et les formations de la filière textile régionale, qui embauche.
Trois jours pour découvrir les métiers et les formations de la filière textile régionale, qui embauche.
D.R.

Trois jours pour découvrir les métiers et les formations de la filière textile régionale, qui embauche.

 

 

 

Après les fermetures en cascades des années 90, le textile n’a pas forcément bonne presse dans l’imaginaire collectif régional. A tort, martèle les professionnels de la filière, qui rappellent que si la distribution peut parfois être à la peine, la production, elle, est en bonne santé. «En 2015, le chiffre d’affaires de la filière en France était en hausse de 1%, et les exportations, de 5%. Et en 2014 déjà, le chiffre d’affaires était positif», explique Bertrand Delesalle, le président du Ceti. Avec 13 milliards de chiffre d’affaires en tout, dont 8 milliards réalisés à l’export, le textile français représente 57 000 emplois directs. Et au cœur de cet écosystème, la région Nord − Pas-de-Calais, et plus particulièrement la métropole lilloise, occupe encore aujourd’hui la place de première région textile européenne. La filière y fait vivre environ 16 000 personnes.

Mais ces salariés sont vieillissants et beaucoup se préparent à partir à la retraite. Résultat, 25% des emplois de la filière sont à renouveler d’ici 2020. Ce sont 4 000 postes qui vont devoir trouver preneurs dans les prochaines années. D’où l’urgence, pour les employeurs et les formateurs, de convaincre les jeunes générations que les métiers du textile sont aussi passionnants que porteurs. Et surtout qu’ils ont bien changé depuis l’époque de leurs parents ou grands-parents, grâce notamment à l’arrivée – progressive − du numérique dans les entreprises textiles. «Dans le modélisme, on ne travaille plus qu’en 2D et 3D, témoigne ainsi Angélique Lenglet, modéliste. Cela permet d’avoir un aperçu immédiat et en volume du rendu final, et c’est un outil qui fluidifie énormément la communication entre les différents métiers, tout le monde voit la même chose et parle de la même chose. Et c’est un gain de temps très important, puisque le nombre de prototypes dans l’élaboration d’un vêtement, par exemple, est largement réduit.» 

Un aspect technique et technologique des métiers du textile que les élèves et étudiants pourront découvrir à loisir au Ceti les 22 et 23 novembre. Le Centre européen des textiles innovants accueillera en effet l’événement, pour la première fois délocalisé. Lors des précédentes éditions, les écoles et les entreprises partenaires avaient en effet chacune tenu leurs portes ouvertes dans leurs murs. Elles seront désormais toutes réunies dans un même lieu. La dizaine de structures régionales de formation aux métiers du textile seront là pour présenter leurs filières et parcours, ainsi que leurs débouchés. Le 24, les festivités se poursuivront dans le cadre du Fetex, à l’Ensait de Roubaix, un Forum de l’emploi et du stage textile au cours duquel 20 entreprises et organismes de formation proposeront stages et emplois aux étudiants ou aux jeunes diplômés de la filière. Des enseignes comme Auchan, Decathlon, Kiabi ou Morgan passeront les candidats au crible au travers de «speed job meetings».

 

Les 22 et 23 novembre, au Ceti Park, 41 rue des Métissages à Tourcoing. Le 24 novembre, à l’École nationale supérieure des arts et industries textiles, 2 allée Louise-et-Victor-Champier à Roubaix.