Travaux espérés à l’horizon 2020

Les contrats de plan Etat/Région (2015/2020) prévoient de rendre la continuité de navigation (au niveau de l’Aisne) entre la Belgique et l’Ile-de-France. Plaisanciers et acteurs du tourisme fluvial attendent depuis bientôt dix ans.

La Sambre canalisée au niveau d’Aulnoye-Aymeries.
La Sambre canalisée au niveau d’Aulnoye-Aymeries.
Le pont-canal de Vadencourt, photographié en janvier 2009.
Le pont-canal de Vadencourt, photographié en janvier 2009.

La signature des contrats de plan Etat/Région 2015/2020, tant du côté du Nord, du Pas-de-Calais que de la Picardie (en attendant leur fusion), a réveillé les espoirs de travaux sur le canal de la Sambre à l’Oise, au niveau des ponts-canaux de Vadencourt et de Macquigny. Ils passent au-dessus l’Oise, dans l’Aisne, non loin de Guise.

Depuis mars 2006, les Voies navigables de France ont interdit le passage, estimant que les ouvrages d’art étaient trop vétustes. Conséquence : depuis bientôt dix ans, la navigation (essentiellement de plaisance) entre la Belgique et l’Ile-de-France, n’est plus possible. Du fait de cette interruption, les plaisanciers qui viennent du Nord ou arrivent de l’Oise doivent, pour l’instant, faire un demi-tour.

Des travaux à faire. Le montage financier pour les travaux serait le suivant. Leur coût n’a pas changé depuis les chiffres annoncés il y a un an : 12 millions d’euros. L’État prendrait en charge la moitié de la dépense et le reste reviendrait aux deux régions et au département de l’Aisne.

L’enveloppe servirait à la remise en état des ponts-canaux, à des opérations de dragage et à des réfections d’écluses. En principe, si on suit la logique des dates des contrats de plan, les travaux seraient terminés en 2020. Mais sûrement pas avant.

La Sambre canalisée au niveau d’Aulnoye-Aymeries.

La Sambre canalisée au niveau d’Aulnoye-Aymeries.

Des frais de fonctionnement à partager. Les travaux, c’était une première négociation entre l’État (VNF) et les collectivités territoriales. Le partage des futurs frais de fonctionnement a lui aussi fait l’objet de discussions. Elles ont porté sur la portion du canal allant de Jeumont (frontière belge) au canal de Saint-Quentin (au niveau de Tergnier), soit 116 kilomètres.

Le principe retenu est celui d’un partage, là aussi, mais cette fois-ci entre l’État (VNF restant propriétaire de la voie d’eau) et les intercommunalités riveraines. Sans doute moitié-moitié. Avec une “clé de répartition” pour organiser les contributions intercommunales. Précisons qu’une association baptisée “Réussir notre Sambre” a été lancée en juin 2012 à Hautmont afin de “fédérer” toutes les collectivités locales concernées par cet axe de tourisme fluvial et de faire en sorte que toutes parlent d’une même voix dans ce dossier lourd administrativement…

Le budget annuel de fonctionnement reste imprécis. Il y a un an, la somme de 3,6 millions était annoncée et, en juillet, dans la presse locale, du côté de VNF on évoquait une somme de 2 350 000 euros.

Pré-protocole à confirmer. Les différents protagonistes, apparemment tous d’accord maintenant, ont signé un “pré-protocole” en juin. Le protocole final et toutes les délibérations à recueillir devraient être au point à partir du mois d’octobre. Restera à lancer la procédure qui permettra les travaux. Si le tourisme fluvial est principalement concerné, rappelons que des expériences pour rétablir une circulation de fret à petit gabarit au moyen de barges ont été menées (projet Watertruck). L’intérêt économique qu’y trouveront, ou pas, les entreprises décidera de la suite de cette expérimentation.