Trans'Oise : la voie verte continue son voyage
Avec ce parcours de 6,5 kilomètres entre Rainvillers et Auneuil, la voie verte départementale atteint désormais 125 kolomètres, à l’intersection de deux axes internationaux de circulation douce.
Marcheurs, cyclistes, rollers… Désormais, ces adeptes de la mobilité douce disposent d’un nouveau parcours : un tronçon de 6,5 kilomètres qui relie les communes de Rainvillers et d’Auneuil, dans la continuité de la voie verte Trans’Oise, inauguré par la présidente du Département, Nadège Lefebvre, entourée de nombreux élus. « Cet aménagement est utile pour les loisirs, puisqu’il permet la promenade et dessert le parc animalier de Saint-Léger, mais aussi pour la vie quotidienne avec l’accès au collège et à la zone d’activités de Sinancourt », souligne la présidente. « C’est aussi une chance pour notre commune qui nous permet de mettre en avant ses atouts », estime, quant à lui, le maire Laurent Lefèvre, qui prévoit, en 2021, la reconstruction de l’ancien lavoir et la réalisation d’une halle de 200 m² pour accueillir les usagers de cette voie.
Du côté des travaux, ils sont nombreux : reprise des enrobés, installation de bancs et d’arceaux pour accrocher les vélos, création d’intersections et de signalisations. « Aménager ce tronçon de voie verte est aussi compliqué que de créer une route », affirme Lionel Bossier, Directeur général adjoint du Département en charge de la mobilité. Sans compter les imprévus, comme le désamiantage et la réfection d’ouvrages d’art ou la préservation du site historique de la manufacture Boulenger à Auneuil, qui ont généré un surcoût de 460 000 euros. Le budget a donc été porté à 1,8 millions d’euros, pris en charge par le Conseil départemental avec une subvention de la Région Hauts-de-France à hauteur de 346 000 euros.
Une colonne vertébrale
Le parcours est aménagé sur l’emprise de l’ancienne voie ferroviaire Beauvais-Gisors créée en 1890 : utilisée pour le transport des voyageurs, puis des troupes pendant les deux guerres, la ligne n’avait plus qu’un usage industriel avant sa fermeture définitive en 1985. L’aménagement de la Trans’Oise a débuté en 2009 : onze ans et un investissement global de 19 millions d’euros plus tard, elle totalise aujourd’hui 125 kilomètres sur les 240 programmés et a déjà été empruntée par trois millions d’utilisateurs. Au-delà d’Auneuil, la poursuite de la voie verte est impossible du fait du démembrement du délaissé ferroviaire vendu aux riverains.
En revanche, deux nouvelles liaisons sont prévues, 7 kilomètres entre Senlis et Chantilly, et 8 kilomètres entre Catenoy et Saint-Martin-Longueau. La Trans’Oise se raccorde à l’Avenue Verte Paris-Londres et à la Scandibérique qui relie la Norvège à Saint-Jacques de Compostelle, faisant du département un carrefour européen des voies de circulation douce. « La Trans’Oise est une colonne vertébrale autour de laquelle doivent se développer des activités touristiques et des retombées économiques », insiste Nadège Lefebvre. Pour joindre l’utile à l’agréable.