Transmission remarquée par le Réseau Entreprendre Hainaut

Cet établissement, situé à Avesnelles, fait partie des tables connues du sud du département. Il a été repris par Sophie et Arnaud Denis qui voulaient un restaurant à leurs mesures et dans leur Avesnois natal.

Le restaurant la Pent’tière est une enseigne bien connue dans l’Avesnois.
Le restaurant la Pent’tière est une enseigne bien connue dans l’Avesnois.

 

D.R.

Le restaurant la Pent’tière est une enseigne bien connue dans l’Avesnois.

Le restaurant La Pen’tière, à Avesnelles, près d’Avesnes-sur-Helpe, est une institution dans l’Avesnois. A la fois l’enseigne et Jean-Lin Hubière, son restaurateur historique, chanteur à ses heures ! Dans la discrétion et en douceur, il vient de transmettre son établissement à un jeune couple de Landrecies : Sophie et Arnaud Denis.

Sophie Denis, gérante de l’EURL, fait partie des lauréats 2013 du Réseau Entreprendre Hainaut. Cette distinction lui a permis d’obtenir un prêt d’honneur (ainsi qu’un accompagnement de deux ans). Initiative Sambre-Avesnois et Nord actif ont également apporté un appui à ce projet. «Ça rassure les banques», constate au passage la jeune femme.

 

Reprise en douceur. Sophie Denis affiche un grand sourire en racontant cette transmission : «Notre projet a séduit M. Hubière et, sans cette confiance, il n’aurait pas cédé une affaire qu’il tenait depuis 37 ans ! Le passage de relais s’est très bien passé. Il a même travaillé avec nous, plaisantant même avec ses clients sur le fait qu’il n’était plus le patron.»

Officiellement, la reprise s’est faite le 1er octobre 2013 avec le rachat du fond de commerce. L’EURL représente neuf personnes dont le couple, ainsi qu’une embauche nouvelle. «On a progressivement modernisé la carte et rafraîchi les lieux, mais tout en respectant leur cachet. La reprise remonte à six mois et nous sommes ravis.» Sophie Denis ajoute que si elle est gérante, son mari, a, par précaution, gardé un statut de salarié.

 

Départ de zéro. Le parcours professionnel du couple, que décrit Sophie Denis, témoigne d’une belle progression et d’une belle énergie. «Mon mari est cuisinier de formation et de métier alors que moi je n’ai aucune formation hôtelière. Il y a dix ans, j’ai décroché un BTS d’assistante de direction. Mais, malgré mon diplôme et mes bonnes notes, je n’ai rien trouvé. Finalement, mon premier métier, après des jobs pour payer mes études, ce fut, pendant six ans, la vente et la gestion dans la boulangerie de mes beaux-parents, à Landrecies. Le projet de reprendre un restaurant est venu d’une volonté commune de ralentir le rythme, de travailler ensemble dans l’Avesnois et de garder du temps pour notre vie de famille.»

 

Un premier restaurant. La jeune femme explique que, faute de budget, ils ont d’abord ouvert en 2010 un petit restaurant, Le Grain de Sel, dans un ancien café près de l’église de Landrecies. «Une création, c’est moins coûteux qu’une reprise. Pendant deux ans, on a géré quarante couverts à deux. Une bonne expérience et un premier défi relevé. Moi, je me suis mise à la cuisine en autodidacte, et j’ai aussi lancé une activité de cours de cuisine pour enfants.»

Le couple a ensuite voulu un restaurant plus grand, avec l’habitation attenante, toujours avec cette idée de concilier la vie de famille, avec deux enfants, et un travail très prenant. «C’est un de nos clients qui nous a parlé de La Pen’tière. On a pris contact avec Jean-Lin Hubière pour savoir s’il était vendeur. On l’a rencontré un après-midi après le service et la confiance s’est installée.»

 

Un an et demi de démarches. Sophie Denis reconnaît que son BTS lui a été très utile pour monter les dossiers. «Il a fallu tout de même un an et demi pour trouver les financements, réaliser les démarches administratives, vendre le restaurant de Landrecies qui était en plein développement…»