Traforex sécurise les lieux inaccessibles
Traforex, à La Roche-en-Brenil, s’appuie sur deux activités principales : la sécurisation des parois rocheuses et l’entretien des abords des voies SNCF. En toute situation, la priorité reste la sécurisation des sites. L’entreprise affiche un taux de croissance annuel moyen de 17,2 % et occupe la 405e place du palmarès 2021 des 500 champions de la croissance établi par Les Echos.
En voyant le jour en 1996, Traforex était d’abord spécialisée dans le confortement et la sécurisation des parois rocheuses. En 2007, l’entreprise élargit ses activités en se tournant vers l’entretien de la végétation aux abords des voies ferrées. « 60 % de notre activité repose sur les travaux publics et notamment les accès difficiles, les 40 % restants concernent la SNCF » précise Stéphane Godest, gérant de Traforex.
Véritable mouton à cinq pattes, l’entreprise aux 20 salariés met tout en œuvre pour trouver la solution adéquate à chaque chantier. Elle est ainsi capable de réaliser des travaux sur corde en hauteur, de faire appel à l’héliportage, d’alimenter un chantier par les airs, de poser du grillage le long d’une autoroute, d’une voie ferrée ou pour maintenir un bloc de pierre menaçant avec des barres d’acier à même la roche.
Les missions de l’entreprise s’inscrivant dans les métiers à risque, les cordistes sont formés tant pour leur sécurité que pour garantir celle des sites sur lesquels ils interviennent. « Nous pouvons agir dans l’urgence, mais la plupart de nos chantiers sont menés en amont par nos clients. La SNCF n’attend pas que les cailloux tombent sur les voies pour agir » sourit Stéphane Godest. Le gérant met l’accent sur les évolutions climatiques qui fragilisent le terrain et multiplient les risques en le soumettant à des épisodes pluvieux suivis par des périodes de sécheresse.
Cette connaissance des métiers et des nécessités de sécurisation amène Traforex à répondre à des sollicitations sur l’ensemble du territoire national. « On fait souvent la même chose, mais jamais dans les mêmes circonstances. Il faut donc s’adapter à chaque situation pour réaliser le chantier dans de bonnes conditions. » Bien que la crise sanitaire n’ait pas épargné la société au premier confinement de mars 2020, l’entreprise qui affiche un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros et travaille principalement en extérieur, a rapidement repris ses activités. Elle doit désormais gérer un planning chargé en fin d’année pour rattraper le retard pris. « Le plus dur consiste à trouver la solution humainement faisable et qui limite les risques. Nous avons, par exemple, de plus en plus de chantiers de nuit, car le réseau SNCF est moins exploité à ce moment-là. »
Sécuriser naturellement
Comme de nombreux secteurs d’activité, la préservation de l’environnement s’invite dans les chantiers. Pour répondre à cette nécessité, l’entreprise travaille à l’intégration paysagère pour maintenir les talus en place. « On essaie de développer l’hydromulching pour aider l’herbe à faire sa prise, remettre un système racinaire en place plutôt que d’utiliser du grillage ou du béton projeté. » Au gré des travaux à mener, Stéphane Godest essaie de changer les habitudes et les pratiques. « Pour les chemins où l’on utilisait avant des produits phytosanitaires, on opte pour une végétation choisie qui va encadrer la végétation naturelle et éviter qu’elle ne reprenne le dessus. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert