À Onnaing
Toyota célèbre ses 5 millions de véhicules produits et stabilise 600 emplois
Le site de Toyota à Onnaing (TMMF1) a célébré sa cinq-millionième voiture produite depuis l’ouverture de l’usine en 2001. Son président, Rodolphe Delaunay, a profité de cette occasion pour annoncer la pérennisation de 600 CDI sur les 1 000 contrats en CDD et intérim dans le Valenciennois. Une annonce qui symbolise la croissance de TMMF sur un marché automobile pourtant au ralenti.
Ouverte
le 31 janvier 2001, l’usine du groupe japonais à Onnaing est
aujourd’hui le premier site de production automobile en France avec
5 millions de véhicules Yaris et Yaris Cross produits en 23 ans.
«Personne n’aurait imaginé une croissance aussi rapide.
Ces volumes démontrent une fois de plus le succès de nos
deux modèles, la Yaris et la Yaris Cross. Les 5 000
hommes et femmes qui travaillent ici produisent 1 250 voitures par
jour pour répondre à la demande européenne», a
rappelé Rodolphe Delaunay, président depuis avril 2024 et
successeur de Jim Crosbie.
Avec cette cinq-millionième
voiture, une Yaris Cross customisée bleu-blanc-rouge, le 26 novembre
2024 restera un jour historique dans l’histoire de Toyota à
Onnaing. Du beau monde était d’ailleurs présent pour cette
occasion, à l’image du ministre de l’industrie Marc Ferracci,
des précédents présidents Katsuaki Watanabé,
Didier Leroy et Jim Crosbie, mais aussi Laurent Degallaix, président de
Valenciennes Métropole et Philippe Beauchamps, vice-président
à la Région représentant Xavier Bertrand, actuellement en
déplacement au Japon.
Véhicule le plus
produit dans l’Hexagone
La
Yaris est devenue la voiture la plus vendue en France. Et 85%
de la production d’Onnaing est exportée en Europe. «C’est
un exploit collectif. Le site d’Onnaing est devenu une référence
européenne et mondiale dans l’automobile. 25%
de ce que vous vendons en Europe vient du site de fabrication
d’Onnaing». Sur le site, les
voitures suivent les différentes étapes de production telles que
l’emboutissage, la carosserie, l’assemblage, l’injonction
plastique et la peinture. «L’histoire de Toyota à
Onnaing ressemble à une belle épopée mais elle est surtout
extrêmement galvanisante dans ce contexte. C’est l'un des
meilleurs exemples de réindustrialisation», s’est réjoui
Marc Ferracci.
L’hybride,
atout majeur
Malgré
le ralentissement du marché automobile, Toyota poursuit sa route.
«Toyota à Valenciennes est le symbole de résilience et du
renouveau de ce territoire qui a vécu les crises successives de la
métallurgie et de la sidérurgie. Ce site a relevé deux
grands défis, celui de la formation et celui de l’emploi», a
résumé Laurent Degallaix. Si
les différents présidents considèrent qu’il n’y a «pas
de secret», ils appuient tout de même sur l’importance
d’avoir «la bonne technologie au bon moment».
«90
véhicules hybrides rechargeables réduisent 35 fois
plus les émissions CO2 que le seul véhicule électrique introduit
sur le marché. Il ne faut pas le prendre comme un refus du véhicule
électrique, mais cela veut dire que lorsqu’on est dans
une phase d’urgence climatique, la
généralisation des technologies avec un impact immédiat est
extrêmement importante et c’est ce qui fait le succès de
TMMF. Aujourd’hui, on produit uniquement de la voiture
hybride car il y a un impact direct sur l’environnement», insiste Didier Leroy, numéro 2 de Toyota.
Implantation
d’entreprises japonaises
L’arrivée de Toyota dans le Valenciennois en 2021 s’est accompagnée de l’implantation de plus de 80 entreprises japonaises sur le territoire. Cela représente 10 000 emplois, dont 5 000 pour TMMF. Sur ces 5 000 emplois, 600 postes en CDD et intérim seront transformés en CDI. «TMMF est un phare pour notre région, qui veut continuer à être la première région automobile européenne» a déclaré Philippe Beauchamps.
Pour rappel, initialement, le projet d’implantation à Onnaing prévoyait 2 000 collaborateurs et 180 000 véhicules produits par an... «Ces chiffres sont incomparables aujourd’hui».
1. Toyota Motor Manufacturing France