Édito

Tout feu, tout flamme...

Du pain et des jeux, nous y sommes ! Ce 26 juillet, les Jeux Olympiques de Paris 2024 vont être lancés à l’occasion d’une cérémonie d’ouverture qui s’annonce grandiose. La ferveur olympique entend s’imposer jusqu’au 11 août et perdurer encore avec les JO paralympiques qui enquilleront du 28 août au 8 septembre.




 

Tout feu, tout flamme...

Un temps suspendu, de partage, et pourquoi pas de réelle union, un vœu plus que pieu dans la période de troubles actuels. Bon nombre l’espère, et cela serait tout simplement salvateur même l’espace de quelques jours. Cela semble déjà avoir débuté, du moins par rapport aux prises de températures présentées lors des passages de la flamme olympique notamment en Moselle et en Meuse.

Si la Meurthe-et-Moselle (tout comme les Vosges) n’a pas accueilli son passage, préférant justement aiguiller les quelques centaines de milliers d’euros à acquitter pour ce privilège de voir passer le symbole des valeurs de l’olympisme, le département déclare tout de même sa flamme avec la Caravane du sport lancée à partir du 26 juillet sur son territoire. Le sport comme trait d’union entre nos différences et l’acceptation de nos divergences, sans doute ! 

«Donne au peuple du pain et des jeux, il ne se révoltera pas. Donne-lui la peur et l’inconfort, il se baissera pour prendre un pavé au sol», la citation du scénariste belge Jean Dufaux résonne aujourd’hui tout comme celle, bien avant lui, du poète Juvenal dans l’Empire Romain : «du pain et des jeux et le peuple sera content, il suivra aveuglément les lois des seigneurs dieux.» Les Jeux Olympiques vont être une parenthèse certaine, un temps suspendu dans un climat national complétement déréglé par les enjeux politiques qui se jouent aux conséquences économiques perceptibles. 

L’été passera, la ferveur retombera, la rentrée arrivera avec sa cohorte de chamboulements certains. Le terreau est fertile, la moisson devrait être bonne. L’été sera chaud, l’automne s’annonce brûlant...