CCI Meurthe-et-Moselle
Elections consulaires : «TousCCI54» entend renverser la tendance
En novembre : c’est élections consulaires dans les chambres de commerce ! En Meurthe-et-Moselle, le Medef et la CPME, suivis par certaines branches professionnelles, viennent de lancer leur collectif associatif «TousCCI54». Objectif : présenter une liste d’union et un nouveau projet pour l’organe consulaire. La philosophie et le mode de fonctionnement actuel à «l’anglo-saxonne», sont jugés inadaptés par les membres du collectif.
Union
du Medef et de la CPME de Meurthe-et-Moselle en vue des prochaines élections
consulaires à la Chambre de commerce et d’industrie (annoncées pour le mois de
novembre) ! «Cette union est née d’un constat, celui de l’échec de la
situation actuelle. Les services et la philosophie aujourd’hui présents au sein
de la CCI ne sont pas en adéquation avec les besoins des chefs d’entreprise, de
tous les chefs d’entreprise», lance Gilles Caumont, le président du Medef
de Meurthe-et-Moselle, le 17 mars dernier, à l’occasion de la conférence de
presse de présentation du collectif «TousCCI54». Cette association, présidée par
Sylvie Petiot (bien connue de l’écosystème politico-entrepreneurial pour son
engagement et ses différents mandats), entend «renverser la tendance de ces
dernières années. La CCI doit redevenir un outil opérationnel, à l’écoute de
ses ressortissants quelle que soit la taille de l’entreprise, et leur
localisation sur le territoire. Trop d’entrepreneurs se sentent aujourd’hui
oubliés», assure Christine Bertrand, présidente déléguée du Medef de
Meurthe-et-Moselle (jusqu’à la fin octobre) et tête de liste annoncée. En ligne
de mire : la politique menée par François Pélissier, l’actuel président de
la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle, jugée inadaptée par le
collectif. La réforme des CCI engagée par l’État depuis plusieurs années avec
des rabotages fiscaux successifs a entraîné la mise en place d’un modèle basé
en Meurthe-et-Moselle, notamment, sur des filiales autonomes «qui viennent
en concurrence du cœur de métier de certaines entreprises», assure
Christine Bertrand, histoire d’afficher une capacité d’autofinancement vitale. «On
ne gère pas une CCI comme une entreprise ! Des moyens, des subventions il
y en a. Le modèle économique à l’anglo-saxonne n’est pas, à nos yeux, la
solution.» Quid alors du financement dans un contexte où les CCI sont
appelées à devenir quasiment à 100 % autonome du fait de l’inexorable
diminution de leur rentrée fiscale ?
Projet à la fin juin
«La recherche de ressources financières est indispensable mais il est possible d’y arriver autrement», assure Franck Bersauter, le président de la CPME de Meurthe-et-Moselle. Reste à savoir, comment ?«Nous sommes en train de mener du benchmarking auprès d’autres CCI de l’Hexagone pour déceler les bonnes pratiques. Nous entendons mettre en place des indicateurs pour évaluer systématiquement toutes les actions et s’inscrire dans une logique d’efficacité», continue Christine Bertrand. À côté de cette critique affichée de la politique actuellement menée au sein de la chambre consulaire s’ajoute un sentiment d’abandon de certains entrepreneurs et d’une partie du territoire meurthe-et-mosellan voire pour ainsi dire une non-écoute. «Je suis élu aujourd’hui à la chambre dans la section commerce. Depuis cinq ans, je ne suis en fait qu’un spectateur, un élu-spectateur. Il faut recréer du lien et retrouver l’ADN premier de la CCI : être au service de ses ressortissants», témoigne Hervé Garnier, président de la Fédération des buralistes de Meurthe-et-Moselle et deuxième sur la liste «TousCCI54» en construction. Côté projet, il se construit, «nous sommes aujourd’hui à l’embryon du projet, il se bâtit petit à petit», assure Franck Bersauter. Il devrait être finalisé avant l’été.
Liste en construction
Christine Bertrand, la présidente déléguée du Medef de Meurthe-et-Moselle en tête de liste, suivie d’Hervé Garnier, le président de la Fédération des buralistes de Meurthe-et-Moselle ! La liste de «TousCCI54» est aujourd’hui en construction. Côté branches professionnelles, l’UIMM Lorraine ou encore les branches de la chimie suivent, selon nos informations, le collectif. Des discussions sont également en cours avec la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle. Le dépôt de la liste (qui sera tenued’être composée de 33 personnes) devra se faire le 25 septembre prochain en préfecture.