Total : d'une raffinerie à un centre de formation
Total a presque réussi à faire oublier la fermeture de la Raffinerie des Flandres, intervenue il y a plus de quatre ans. Le site est désormais un centre de formation dédié aux métiers du pétrole. Une reconversion intéressante.
C’est un parcours d’embûches et de tests dans un endroit qu’on ne pouvait mieux choisir : l’ancienne Raffinerie des Flandres est devenu un centre de formation unique dans le monde des pétroliers. Sur ce site, des salariés de différents groupes dans le monde viennent s’y former : «Oleum » est une école de formation dédiée aux métiers du pétrole. A taille réelle, le centre dispose d’une école de feu, de capacité de travaux en hauteur, d’utilisation de fours, de matériels tournants, de postes électriques, d’outils de pompage et de haute pression, d’instrumentation, de contrôle… Un circuit complet qu’a présenté le groupe lors d’une visite le 12 juin dernier, une inauguration tardive, trois ans après sa mise en fonction.
Dans les conditions réelles de production. Avec ce nouvel outil, le Dunkerquois renforce sa palette d’activités industrielles et connexes. Donneurs d’ordre, sous-traitants et professionnels de la formation peuvent désormais compter sur cette plate-forme d’essais. Si la plupart des personnels accueillis appartiennent au groupe Total, ce chantier-école à taille réelle (CETR) a déjà accueilli une cinquantaine d’Italiens qui, aujourd’hui, développent un projet d’exploitation. Des Qataris et des professionnels d’Abu Dhabi sont également attendus. «Nous cherchons à capitaliser sur cette installation, indique Vincent Stoquart, directeur de l’établissement. C’est un site qui vit une reconversion. Ce n’est pas une raffinerie créée pour de la formation, c’est une vraie installation !» Le centre fonctionne depuis près de trois ans ; son bilan affiche 8 000 jours de formation et un objectif de 15 000 jours/an. L’outil industriel est mis à disposition seul ou avec des prestations de formation. En 2010, la raffinerie comptait 370 salariés. Aujourd’hui, 220 personnes travaillent sur le site. Une convention d’ancrage territorial conduit Total à investir dans le territoire : un projet sur le fuel est à l’étude et une zone d’activité industrielle sur le foncier disponible du géant français fait partie de la réflexion du groupe.