Tôlerie ServiceVingt ans finement passés…
La société Tôlerie Service d’Heillecourt vient de souffler ses vingt bougies. La pérennité de cette PME, spécialisée dans la tôlerie fine et pilotée aujourd’hui par Laurence Rebois, est la conséquence directe d’une politique de diversification d’activités et de marchés, histoire d’affronter les mauvais vents conjoncturels.
Vingt ans de tôle…comprenez de tôlerie fine et industrielle ! Installée depuis toujours du côté de l’allée des Peupliers sur la ZI Houdemont à Heillecourt, la société Tôlerie Service aborde finement ses vingt printemps (fêtés cet été au 1er septembre). Dans l’atelier principal, les quelque dix-sept collaborateurs répartis dans des postes aménagés ne chôment pas. Un opérateur installe un montant arrière porte-roue sur un VI (véhicule industriel), tandis qu’à quelques points de soudure, un autre de ses collègues peaufine une borne acier de mobilier urbain. Dans les allées, cela soude, découpe, ponce à tout va sous l’oeil bienveillant de Miss Septembre d’un calendrier d’un fournisseur de flexibles hydrauliques bien connu. «Cela fait deux à trois mois que l’ on sent que cela repart mais on ne sait jamais aujourd’hui. Il est de plus en plus délicat de se baser sur des frémissements de regain d’activité. Nos commandes sont aujourd’hui établies pour une quinzaine de jours maximum.» Heureuse mais prudente, Laurence Rebois, la patronne des lieux aujourd’hui. Prudente et avisée dans la politique de diversification de l’entreprise «qui nous permet de voir venir et de se rééquilibrer quand un de nos marchés est un peu grippé». Le métier de base demeure la tôlerie fine industrielle.
Sur mesure et mini séries
«C’est simple, un client nous amène un plan et nous réalisons les éléments directement. Notre bureau des méthodes se charge de conseiller sur la matière et les procédés correspondants au mieux à ses besoins.» Le tout sur mesure ou encore en mini séries. Industriels, entreprises de l’agroalimentaire, de la pétrochimie ou encore constructeurs de matériels de voirie et autres véhicules pour collectivités territoriales, demeurent le fer de lance de la clientèle de l’entreprise, au même titre que les collectivités locales, notamment pour des structures de mobilier urbain. Un secteur que Laurence Rebois entend bien développer (voir encadré). Pour le moment, la diversification se centre principalement sur «des éléments de menuiserie en aluminium. C’est un secteur que nous développons et cela commence à bien prendre». Demeure l’éternelle question pour ces professionnels de la tôlerie : comment faire perdurer l’activité quand aujourd’hui il apparaît plus que délicat de trouver des collaborateurs formés et des jeunes pour assurer la relève ? «Nous prenons toujours des stagiaires du Lycée Jean Prouvé mais il n’y a plus qu’une section et il est très difficile d’attirer les jeunes vers nos métiers. Pour faire un bon chaudronnier, il faut dix ans…» Vingt ans sont passés, reste à faire aussi bien…