Thionville : le handicap en coeur de ville
L’intégration-inclusion des personnes en situation de handicap dans la vie d’une localité est une question à laquelle doivent répondre les élus. Thionville renforce son action en ce sens, en proposant au public des permanences Personnes à Mobilité Réduite/Handicap. Explication de cette initiative.
A partir du 5 décembre, la Ville de Thionville met en service des permanences PMR/handicap. Cela s’inscrit dans la continuité de son action menée en ce sens depuis 2015, avec une Mission Handicap. Avant de revenir plus en avant sur l’initiative thionvilloise, scrutons de plus près les chiffres de l’accessibilité en France. Ils témoignent de réels progrès de notre pays en la matière, même si du chemin demeure à faire, dans les applications terrain. Mais les mentalités évoluent positivement, comme le regard. Ce sont 12 millions de Français sur 67 millions qui sont touchés par le handicap. Parmi eux, 80 % souffrent d’un handicap invisible. Les études de l’Insee rapportaient plusieurs types de déficiences : 13,4 % motrice, 11,4 % sensorielle, 9,8 % organique, 6,6 % intellectuelle ou mentale. Par ailleurs, 2 à 3 % de la population utilise un fauteuil roulant. La loi du 11 février 2005, appelée aussi Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, prévoit qu’à compter du 1er janvier 2015, tout établissement recevant du public (ERP) doit être accessible à tous, y compris aux personnes en situation de handicap, ce quel que soit leur handicap. La notion d’accessibilité signifie que chacun doit pouvoir entrer et sortir des ERP ; mais également que les services fournis doivent être adaptés tels les achats, l’utilisation d’internet, les formalités administratives. Il n’est pas inutile de rappeler l’article 41 de la dite loi : «L’accessibilité est due à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique». 1 million d’établissements sont soumis aux obligations à la loi du 11 février 2005.
Libérer la parole, agir
Dans nos villes et nos campagnes, ce sont près de 3 millions de personnes qui bénéficient d’une reconnaissance administrative de leur handicap et d’une obligation d’emploi. Autres données : 1 130 000 touchent l’allocation adulte handicapée, 200 000 salariés sont déclarés inaptes à leur poste de travail en raison d’un handicap, 500 000 demandeurs d’emploi sont reconnus handicapés et 340 000 enfants en situation de handicap sont scolarisés. Ces statistiques montrent tout l’importance de la prise en compte du handicap dans nos cœurs de ville, à l’heure où l’on parle tant de schémas de mobilité urbaine. En cela, l’action de la commune de Thionville trouve toute son importance. Ces permanences, sous l’égide d’Anita Fatis, conseillère municipale déléguée à l’Accessibilité et à la Mission Handicap et de Jacqueline Pezin, conseillère municipale, répondent à un objectif : recueillir les témoignages et/ou demandes des citoyens afin d’améliorer l’accessibilité sur le domaine public et la mobilité des personnes en situation de handicap. On notera, enfin, que 8,3 millions de personnes en France sont des proches aidants et que 13 % des salariés (20 % des salariés de plus de 40 ans) s’occupent actuellement d’un proche dépendant. La chaîne de solidarité se situe dans une symbiose entre la puissance publique et la sphère privée. Même si cela n’est pas toujours chose aisée. Mais il y a de magnifiques exemples de réussite en le domaine et de prise en compte de l’humain d’abord.
Les permanences
Samedi 5 décembre, de 9 h à 12 h, Hôtel de Ville
Mardi 8 décembre, de 9 h 30 à 12 h, salle de Veymerange
Jeudi 10 décembre, de 9 h 30 à 12 h, centre Saint-Michel
Mardi 5 janvier, de 9 h à 12 h, foyer communal d’Oeutrange
Mardi 12 janvier, de 9 h à 12 h, Hôtel de Ville
Samedi 23 janvier, de 9 h 30 à 12 h, école de Garche