Thierry Rouchon, délégué territorial Lorraine Champagne-Ardenne de l’APEC

Au niveau national, le recrutement des cadres a chuté de 40 %. La situation est-elle identique pour le Grand Est ?

C’est une baisse historique, nous aurons les chiffres régionaux de notre panel annuel de l’emploi des cadres au mois de mars ou avril. Dans la région, il existe de fortes disparités selon les bassins d’emploi. Nancy et Metz résistent mieux.

Les entreprises continuent donc à recruter ?

Certaines, naturellement et c’est une bonne chose. L’important pour les entreprises est de conserver leurs compétences en interne afin d’avoir les effectifs nécessaires pour faire face quand le rebond interviendra. Certaines sont également en anticipation des besoins à pourvoir.

Les difficultés de recrutement sont-elles toujours présentes ?

Oui, mais pour des raisons différentes. Avant, le marché était tendu avec une forte mobilité des cadres. Aujourd’hui, les cadres sont moins mobiles, sauf ceux qui sont dans une mobilité disons défensive pour retrouver un emploi ou une reconversion professionnelle. Ces difficultés de recrutement devraient s’intensifier.