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Tergnier lance "Mon étal à l’essai" pour redynamiser ses marchés
Depuis le 1er juillet jusqu’à la fin de l’année la ville de Tergnier expérimente "Mon étal à l’essai" une offre inédite qui, sur le modèle des Boutiques à l’essai encourage les producteurs locaux à tester la vente sur les marchés du jeudi et du dimanche.
« Lors du premier confinement nous avons constaté, comme beaucoup, l’engouement pour les produits locaux et cette envie de mieux manger. Les consommateurs sont allés vers les producteurs. Nous avons eu envie de renverser un peu les choses pour faire en sorte que les producteurs viennent aux consommateurs. »
Aurélien Gall, est premier adjoint à Tergnier, en charge du Développement économique, de l’administration générale et de la communication, instigateur de l’initiative "Mon étal à l’essai".
Depuis le 1er juillet, producteurs et revendeurs de produits locaux peuvent bénéficier d’un emplacement gratuit à quatre reprises, pas forcément consécutives, pour tester les rendez-vous des jeudis et dimanches. « Nous avons l’un des seuls marchés du dimanche de l’Aisne, il peut accueillir jusqu’à 75 vendeurs et entre 1 300 et 1 500 visiteurs », détaille l’élu.
Lancer une dynamique
Accompagné par une solide campagne de communication, "Mon étal à l’essai" a pour objectif de lever tous les freins à la venue des producteurs locaux mais aussi de redynamiser des marchés en perte de vitesse depuis des décennies.
« Nous nous sommes interrogés sur les actions à mettre en place pour apporter une nouvelle dynamique à ces rendez-vous. C’est tout le but de ce dispositif, poursuit Aurélien Gall. Avant d’ajouter : Tout le monde est gagnant : le consommateur qui va bénéficier d’une offre élargie, les producteurs qui vont profiter d’une nouvelle visibilité, les autres vendeurs qui vont voir arriver une clientèle différente et la ville de Tergnier qui va gagner en attractivité. »
L’élu se donne jusqu’à la fin de l’année pour évaluer "Mon étal à l’essai" et y apporter éventuellement quelques ajustements. Si l’été doit servir de mise en route, la rentrée devrait être synonyme de montée en puissance pour le dispositif.
Tester avant de s’engager
« Pour l’instant nous avons contacté 70 producteurs, l’initiative est ouverte à ceux de l’Aisne mais aussi des départements limitrophes de l’Oise et de la Somme qui ne sont qu’à quelques kilomètres de Tergnier. Il fallait pouvoir être cohérent et ne pas se fixer des limites absurdes », note Aurélien Gall qui a profité de la réorganisation des marchés avec la crise sanitaire pour créer un pôle alimentaire.
« Beaucoup de producteurs approchés mettaient en avant la question de la rentabilité, mais aussi le fait de poursuivre leur activité le dimanche matin et l’univers assez cloisonné des marchés. L’étal à l’essai permet vraiment de lever ces contraintes et d’organiser un test grandeur nature. Le but est évidemment de leur donner envie de venir toute l’année », observe l’élu, fier de cette innovation qui s’apparente à une première nationale.