Territoires
TeMo : la mobilité territoriale multipliée
Le TeMo - Territoires et Mobilités Moselle Nord a placé l’année 2025 sous le signe de l’ambition et d’une montée en puissance. On fait le point sur les principaux axes de cet acteur clé de la mobilité territoriale. Mot d’ordre : une mobilité plus connectée, moderne et accessible adaptée aux besoins du territoire.

Une année constructive et ambitieuse : le TeMo - Territoires et Mobilités Moselle Nord (ex-SmiTU) a placé sous ce leitmotiv les mois à venir. Son président, Rémy Dick, a présenté les grands axes devant élus, établissements scolaires, entreprises… Ces derniers mois, TeMo s’est doté d’une nouvelle identité visuelle se déclinant à plusieurs mobilités : TeMo’b met en avant les services de bus, pierre angulaire du réseau ; TeMo’v symbolise les solutions de mobilité douce, comme le vélo : TeMo illustre les liaisons transfrontalières avec le Luxembourg. Fil rouge entre 2024 et 2025 : le travail engagé pour le transport du quotidien. Il s’agit là de rendre plus efficiente la correspondance vers les principaux lieux d’attractivité du territoire, à savoir l’offre hospitalière, les actuels ou futurs pôles d’échanges multimodaux en plus des gares ferroviaires du territoire. Le 1er janvier dernier, la Communauté de Communes Cattenom et Environs (CCCE) et la Communauté de Communes Pays Haut Val d’Alzette (CCPHVA) ont rejoint TeMo. Pour les deux collectivités en découleront une mise en place du Transport à la Demande (TAD) au début du 2e trimestre 2025 et une reprise des lignes régionales à la prochaine rentrée scolaire. À noter, un renforcement de l’offre régulière pour la CCCE (accord de gouvernance sur ce point avec l’entité - 330 000 € à sa charge).
Investissements pour moderniser
Sur les deux années à venir, 20 M€ seront investis en matériel roulant (13 M€ pour 2025). En complément de 23 cars neufs, de 2 articulés d’occasion, de 4 bus standards et de 6 véhicules de TAD votés en 2024, ce sont 24 nouveaux cars neufs, 11 autobus standards neufs et 5 autobus articulés neufs qui viendront renforcer la flotte existante. Après avoir été équipés en système radios en 2024, les véhicules le seront en 2025 en vidéoprotection, girouettes pilot box pour coordonner toutes les informations. Du côté des investissements en matière de modernisation : application PYSAE lancée avec succès le 2 septembre 2024 (440 000 connexions soit 1 687 connexions par jour), application Hub Up pour le Transport à la Demande (TAD) et le Transport pour Personnes à Mobilité Réduite (TPMR) au 2e trimestre 2025, ouverture du chantier de la billettique avec de l’open payment et une interface unique (site internet et application mobile). Les investissements sur le transport du quotidien en 2024-2025 ont été rendus possibles par la période de transition et une reprise budgétaire (utilisation d’excédents de trésorerie immobilisés et pause des investissements en 2023-2024). Un maintien des investissements sur le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) avec la fin des deux ouvrages d’art, de la liaison entre les deux ponts, du chantier Flo4/5 S1 et la relance du projet de dépôt. Le budget de fonctionnement a recouvré son équilibre retrouvé mais reste précaire : grâce à l’augmentation des cotisations des territoires et à la contribution complémentaire des communautés d’agglomérations, l’épargne brute du syndicat permet dans le cadre des orientations budgétaires d’équilibrer le financement du fonctionnement. Ce financement était juridiquement obligatoire (pas de financement du transport du quotidien par le versement mobilité majoré).
Nouveau tracé, nouveau dépôt
Quant à la rationalisation des dépenses et des projets, elle se traduit par un travail partenarial avec le Service Express Régional Métropolitain Région Grand Est (SERM) en mettant en avant les enjeux de mobilité de desserte et la mobilité frontalière pour le territoire de Moselle nord, et la réévaluation financière et d’opportunité du projet «Citézen», dont le rendu d’audit est attendu pour la fin de ce premier trimestre 2025. Laquelle sera marquée par des changements actéjs ou à venir. Le nouveau tracé du TeMo et les modalités de sa réalisation sont revisités avec tous les territoires en articulation avec les objectifs du SERM Grand Est : accès aux gares ferroviaires, cars à haut niveau de service (CNNS). Également, les travaux du nouveau dépôt situé à Florange débuteront en 2026. Il revêt un rôle indispensable concernant la transition du réseau. Celui-ci tendra à garantir la mise en cohérence des enjeux avec des dépôts relais sur le territoire (Pays-Haut et sur la rive gauche de la Moselle). Enfin, dans la continuité du travail engagé en 2024 avec la tenue de plus d’une dizaine de réunions publiques, l’engagement est de maintenir le dialogue avec les usagers en 2025. Cela passera par la tenue d’une réunion publique a minima une fois par an, au 1er semestre 2025. La création d’un Club des usagers TeMo sera engagée à la rentrée de septembre, avec une communication faite sur le réseau Citéline et sur les réseaux sociaux, afin d’inciter ceux qui le souhaitent à rejoindre ce nouvel organe de dialogue. La tenue d’une réunion publique à minima une fois par an pour les entreprises contributrices d’une part et pour les établissements scolaires d’autre part sera mise en place (au 1er semestre 2025). Le TeMo voit donc plus haut et plus loin. Et se donne les moyens d'un projet qui se veut cohérent et adaptable.
«Avec
une fusion et une extension, nous avons un territoire qui se prend en
main. Nous sortons d’une agonie et pouvons dorénavant nous
projeter vers l’avenir et espérer gagner des usagers. Territoires
et Mobilités Moselle Nord (TeMo) ne se résume pas seulement au
BHNS. Nous nous devons d’aller plus loin, à savoir mener un
constant effort pour le transport du quotidien, ce qui inclut un
travail sérieux pour les accès aux gares, les P+R et les mobilités
douces. Il s’agit tout simplement d’œuvrer pour les déplacements
de demain», déclare
Rémy Dick, président du TeMo.