Tais-toi et masque...
Le geste est presque devenu machinal, enfin on aurait pu le penser après un an de pandémie. Mettre son masque de protection apparaît encore aujourd’hui pour certains comme une contrainte, reste que cela demeure tout simplement une nécessité pour soi-même et surtout pour autrui.
Question de santé publique mais surtout de respect collectif. Pour infos, le virus court toujours et l’arrière-garde des variants monte en première ligne ! Avec cet épisode épidémiologique qui dure, on aurait pu penser que nos contemporains étaient dotés d’une réelle conscience collective. Loin s’en faut et c’est mal connaître l’espèce humaine. La scène se passe en début de matinée à l’occasion d’un rendez-vous professionnel en présentiel comme tant d’autres. Sur la devanture de l’enseigne, une affichette rappelle les règles sanitaires de base. L’obligation du port du masque y est bien mentionnée. Bien équipé d’un masque trois plis, la porte à peine poussée, surprise de se trouver quasiment nez à nez avec un visage non masqué au large sourire affiché. Bizarre quand on sait que c’est un chef d’entreprise qui vous reçoit (pour l’occasion une cheffe d’entreprise). Bizarre, voire tout simplement hallucinant à l’heure où les services de réanimation commencent à montrer leurs limites et que le nombre de nouveaux casaugmente considérablement. Au comptoir de distribution des produits de l’enseigne, qui accueille du public, du public professionnel mais du public tout de même, deux collaborateurs affichent également un visage dépourvu de cette fameuse prothèse protectrice que l’on pouvait croireêtre entrée dans les mœurs. Peut-être réalisent-ils des tests PCR quotidiens ? Il est fort probable d’en douter. En l’espace d’une demi-heure, c’est une petite dizaine de personnes à visage entièrement découvert qui évoluent gentiment en vous laissant presque croire que vous êtes sur une autre planète. Masque (made in France) bien posé sur le nez, on a l’impression d’être à part. Hallucinant de non-sens et de non-respect basique, non pas des règles (on sait bien qu’elles sont là pour être transgressées) mais des personnes en tant que telles. À l’heure où la course à l’immunité collective s’accélère, ce genre de comportement entrave inexorablement la bataille qui pourrait être rapidement gagnée si tout le monde prenait ses responsabilités et respectait un peu plus autrui. Il y a de quoi s’énerver,mais surtout s’interroger !