Sur la Côte d’Opale, les chantiers de Flandre Opale Habitat reprennent
Si la loi ELAN a poussé les offices publics d’habitat à se regrouper, les plus petits doivent trouver une dynamique nouvelle à l’heure où la reprise des chantiers est réelle. Exemple sur la Côte d’Opale, avec Flandre Opale Habitat et ses projets.
Un peu plus de deux ans après que Logis 62 et la Maison flamande ont fusionné pour former Flandre Opale Habitat (FOH), la nouvelle structure s’appuie aujourd’hui sur 17 600 logements : «du Crotoy à Bray-Dunes», explique son directeur général Christophe Vanhersel.
Et elle a profité du premier confinement pour se réorganiser : «C’est une hybridation des équipes qui s’est déroulée. Nous avons adopté notre plan stratégique de patrimoine et nos ambitions sont de réaliser 450 logements par an pendant dix ans, dont un effort de réhabilitation à court terme. Soit 1 600 logements dans les prochaines années.»
FOH poursuit ainsi une croissance depuis plusieurs années : 250 logements en 2019, 300 l’an dernier, 700 programmés cette année et 900 en 2022. «Nous sommes à l’œuvre pour résorber le parc immobilier dont les performances énergétiques sont les moins bonnes.»
Des projets multiformes et de toute taille
FOH suit les politiques publiques actuelles : opérations Cœur de ville et Plan de relance. Ainsi, en 2020, 610 agréments ont été obtenus pour du logement neuf : «C’est ce qui nous permet d’ouvrir les chantiers dans les prochaines semaines.» Trois secteurs sont ciblés : Dunkerque et les Hauts-de-Flandre, Boulogne et l’Audomarois, et le bassin minier avec l’Artois. Chaque cible sera dotée de 150 à 180 logements. Historiquement basé dans le Dunkerquois et en Flandres (avec 6 000 logements), FOH cherche à se déployer sur toute la Côte d’Opale (en particulier à Boulogne-sur-Mer et à Saint-Omer), mais également à défricher l’Artois et le bassin minier. Seul le Calaisis reste une dent creuse avec à peine 6% du parc local de logements sociaux.
Ainsi, les projets s’enchaînent en étant tantôt aménageur, constructeur et bailleur. A Hazebrouck, un béguinage sur le modèle de celui réalisé à Bailleul va commencer ; à Dunkerque, sur le site de l’ancien siège consulaire, des logements vont être lancés. Dans le quartier des Cheminots à Saint-Pol-sur-Mer, Rang-du-Fliers, Bourbourg, dans la zone d’activité d’Etaples (19 maisons individuelles) ou encore dans celle de Marquise (400 logements à terme), les programmes alternent la démolition-reconstruction, la construction à neuf ou encore la réhabilitation.
Sur mesure
«Nous sommes de plus sur du sur-mesure, indique Christophe Vanhersel. Ce sont désormais des opérations de dentelle où plus rien n’est systématique. On intègre aussi des surfaces commerciales en plain-pied des immeubles, on pratique l’inclusion sociale ou encore l’accession à la propriété qui a de nombreuses vertus en termes de maintien de la qualité des logements.»
Autre avantage conséquent, un logement vendu permet, en moyenne, d’en construire deux… Autant de travaux ultérieurs qui s’annoncent malgré un petit nuage : «La région manque de fournisseurs dans le bâtiment», souligne, in fine, le dirigeant.