Studio Livres voit plus grand à Abbeville

Cela fait désormais cinq ans que Jean-Claude Diot dirige la librairie centenaire indépendante du centre-ville d’Abbeville. Plus connue sous le nom de Ternisien-Duclerq, elle a depuis été rebaptisée Studio Livres. Passionné par son métier, le directeur a ensuite été rejoint par son épouse Virginie, gérante. Au fil des mois, épaulés par leur équipe de cinq salariés, ils ont tissé des liens profonds avec leur clientèle et ont redonné du dynamisme à leur activité.

Une fidélité gagnée au fil des jours

Chaque année, le chiffre d’affaires a connu une belle croissance. Avec 400 m² sur trois étages, leur librairie a de quoi satisfaire tous les goûts, que ce soit en mangas, BD,  littérature française et étrangère, loisirs créatifs… 

« Nous avions décidé de renforcer l’accueil, le conseil et la diversité de l’offre, rapporte Jean-Claude Diot. Notre équipe est constituée de libraires qui ont chacun leur spécialité comme Mathieu avec les mangas. Ils rédigent des fiches "Coup de cœur" en exprimant ce qu’ils ressenti réellement. Notre plus belle récompense c’est quand les gens viennent nous voir avec un vrai sourire après une lecture conseillée. Nous avons développé le rayon jeunesse et celui des loisirs créatifs/ Beaux arts. Pour ce dernier, il y avait une demande de la part des clients qui s’approvisionnaient sur Amiens ou Rouen. »

La librairie s’est aussi créée une renommée lors d’événements spécifiques : « Nous avons développé les rencontres lecteurs/ auteurs régionaux comme nationaux, poursuit-il. Nous sommes aussi présents hors des murs en participant à des salons des livres régionaux, des festivals comme celui de l’oiseau… Nous tenons à nous associer à la vie culturelle locale. Nous comptons 80 bibliothèques partenaires. Le chèque collégien du Conseil départemental et le pass culture nous font aussi du bien. Nous avons d’ailleurs aménagé un coin lecture pour les jeunes, ce sont les lecteurs de demain ! »

Comme beaucoup de commerces, Studio Livres a subi de plein fouet les trois confinements, dont deux ayant entrainé leur fermeture. Du click and collect et des livraisons ont été mis en place pour garder le contact. Le couple a pu compter sur le soutien de sa fidèle clientèle durant la crise et surtout après.

Changements et aménagements pour toujours mieux satisfaire les clients

« Psychologiquement et financièrement c’était dur. L’État a joué son rôle, nous avons notamment pu compter sur la suspension de nos loyers par le propriétaire et des prélèvements de nos fournisseurs durant la fermeture. Nous avions lancé une souscription grâce à laquelle les clients pouvaient acheter des livres. Certains n’ont pas utilisé cette somme. D’autres ont demandé à ne pas bénéficier de la réduction pour fidélité. Nous avons aussi gagné de nouveaux clients quand nous avons rouvert. Tout cela nous a fait chaud au cœur, c’est pour cela que nous avons installé un panneau de remerciement dans l’entrée. »

Plus que jamais motivés, Jean-Claude Diot et son épouse vont de l’avant en s’agrandissant. Ils ont eu la chance de voir les locaux voisins de 125 m² en plain pied abritant du prêt à porter se libérer, et décident de les louer. 

Ils ont aussi pu racheter une ancienne sandwicherie de 30 m² attenante, les lieux abriteront courant octobre des espaces dédiés notamment aux jeux de société et un rayon musique. Les rayons théâtre, poésie, philosophie seront eux agrandis et un véritable espace consacré aux rencontres avec les auteurs sera aménagé. 

Enfin, les adultes bénéficieront eux aussi d’un espace lecture/ découverte pour prendre leur temps : « Il est essentiel que tout le monde se sente bien chez nous »,confie Jean-Claude Diot, dont la clientèle accueille favorablement ces changements .