Stopper le déclin de Madine

La première tranche des travaux de modernisation de Madine va enfin être lancée, deux ans après les annonces de ce nouveau projet qui doit permettre de stopper le déclin de la base de loisirs vieillissante. 14,5 millions d’euros vont être injectés par les collectivités.

14,5 millions d’euros vont être investis dans la première phase de modernisation de Madine. Les travaux devraient démarrer au printemps prochain.
14,5 millions d’euros vont être investis dans la première phase de modernisation de Madine. Les travaux devraient démarrer au printemps prochain.
14,5 millions d’euros vont être investis dans la première phase de modernisation de Madine. Les travaux devraient démarrer au printemps prochain.

14,5 millions d’euros vont être investis dans la première phase de modernisation de Madine. Les travaux devraient démarrer au printemps prochain.

Deux ans après la dernière conférence de presse commune, Jean-Pierre Masseret, le président de la région, Christian Namy, le sénateur-président du Conseil général de la Meuse, et Sylvain Denoyelle, le président du syndicat mixte d’aménagement de Madine s’étaient donné rendez-vous le 10 septembre à Nonsard pour lancer officiellement la modernisation de la base de loisirs meusienne. Les trois élus se veulent optimistes, mais ils savent que le scepticisme est de mise dans ce dossier. Et pour cause, les premières discussions entre la région et le département remontent déjà à 2005. Si le temps politique est très long, selon l’aveu même de Jean-Pierre Masseret, tous souhaitent marquer leur volonté de «redonner un nouveau visage à Madine et attirer les privés». L’avant-projet sommaire a d’ores et déjà été validé. Quant à la première phase de travaux, elle va prochainement démarrer avec les dépôts de permis de construire en septembre, puis ce sera au tour des consultations. Au total, 14,5 millions d’euros vont être injectés par la région, le département et le GIP Objectif Meuse. Ce chantier va se concentrer sur le site de Nonsard, qui sera fermé au public (hormis le golf) pendant un an pour rouvrir au printemps 2014.

Tout raser et recommencer

Toutes les manifestations sportives ou culturelles seront donc transférées à Heudicourt.«Tout va être rasé pour reconstruire ensuite un ensemble homogène et cohérent», précise Sylvain Denoyelle. C’est dire l’ampleur de la tâche. L’objectif est de ne pas reproduire les erreurs passées où les investissements se sont enchaînés dans une relative incohérence. Le cabinet en charge du dossier a choisi de «révéler et valoriser le patrimoine paysager» avec une zone de plage étendue, une maison de la promenade, un bar de la plage, une capitainerie plus adaptée aux besoins et un bâtiment de service. Le site disposera également de trois commerces et d’un restaurant de 140 couverts. Le patron de la région explique que les collectivités ne pouvaient plus laisser en l’état Madine. Il y a encore quelques années, 300 000 entrées étaient recensées, alors qu’aujourd’hui la fréquentation est en berne. Si le Conseil régional et le département de la Meuse ont décidé de s’engager malgré le contexte de crise, c’est que ce projet est tourné vers le développement économique et l’emploi. La prise de risque est certes réelle, mais elle est, selon les élus, nécessaire pour attirer les privés. Christian Namy reste persuadé que des opportunités seront à saisir dans la seconde phase quand les premiers travaux seront terminés. Et il le faudra, car la modernisation a été évaluée à 60 millions d’euros. Il va donc falloir convaincre les privés mais aussi séduire une clientèle plus large. La seconde phase de travaux se concentrera sur les hébergements (camping, hôtellerie, résidences…), mais là, aucune annonce et calendrier n’ont été évoqués, puisque les collectivités ne seront plus à l’initiative. «Aujourd’hui, ce projet doit donner à voir une autre image de la Lorraine», confie Jean-Pierre Masseret. Le sujet intéresse d’ailleurs les élus, et pas seulement les Meusiens, qui avaient fait le déplacement pour prendre connaissance de l’avenir de Madine qui rêve d’être un jour à la hauteur du lac du Der voisin. Reste à savoir si les bonnes intentions et ce premier investissement seront suffisants.