Stélia Méaulte embarque sur le Falcon 10X

Stélia Aérospace participe à la réalisation du tout nouvel avion d’affaires haut de gamme de Dassault Aviation. Il s'agit d'un avion d'affaires à large cabine. Cet appareil permet à l'avionneur tricolore de compléter sa gamme face à la concurrence sur le créneau des appareils à très long rayon d'action. 

Ce nouveau contrat porte sur deux projets concernant le Falcon 10X, dont le lancement a été annoncé début mai. Il y a tout d'abord le développement et la fabrication de sièges pilote et co-pilote de nouvelle génération, visant à améliorer le confort et le repos des pilotes. Puis, le développement et la fourniture de quatre sous-ensembles d’aérostructures pour le tronçon central de l’appareil composé de la barque avant, du réservoir arrière, de la section supérieure du fuselage et de la porte issue de secours. Stélia Aérospace conçoit et produit les fuselages avant pour l’ensemble de la famille Airbus ainsi que des tronçons de fuselage et des sous-ensembles spécifiques pour Airbus, les voilures équipées de l’avion ATR, le fuselage central équipé de l’avion d’affaires Global 7500 de Bombardier, et des pièces complexes d’aérostructures métalliques et composites pour Dassault mais aussi Bombardier, Embraer ou Northrop-Grumman.

Une bonne nouvelle en période de crise

Ces sous-ensembles seront développés par les équipes de Stélia Aérospace selon de nouveaux principes innovants, en s’appuyant sur une continuité numérique complète, de la conception à la production en série. Le site de Stélia Méaulte fabriquera le réservoir arrière du Falcon 10X. « Il s’agit d’une excellente nouvelle pour le groupe Stélia Aérospace, notamment pour le site de Méaulte qui sera chargé de l'assemblage d'un réservoir arrière à forte valeur ajoutée pour le nouveau Falcon 10X. Ce nouveau programme met en valeur le savoir-faire et la compétitivité de Stélia Aérospace, ici à Méaulte mais aussi sur d'autres sites du groupe comme à Toulouse pour le bureau d'études, à Rochefort concernant la conception et assemblage des sièges pilote et co-pilote et à Tunis pour la fabrication de pièces mécaniques. En cette période particulièrement difficile pour le secteur aéronautique mondial, c'est extrêmement positif », affirme Thierry Masse, directeur du site Stélia Aérospace de Méaulte. Le Falcon 10X entrera en service fin 2025. Avec une distance franchissable de 13 890 km, le Falcon 10X pourra relier sans escale New York à Shanghai, Los Angeles à Sydney, Hong Kong à New York ou Paris à Santiago. Sa vitesse maximale sera de Mach 0,925.

Un site à la pointe en Hauts-de-France

Voilà qui représente une charge de travail supplémentaire pour le site de Méaulte, mais celle-ci ne se traduira ni par des investissements, ni par des embauches, car les moyens de productions, tant techniques qu'humains, existent déjà. Pour l'heure, il n' y a pas d'informations sur le nombre d'avions concernés. Dassault Aviation lance ce nouveau programme et, à mesure des commandes, l'entreprise commandera à Méaulte des réservoirs. 

« Ce nouveau programme met en valeur le savoir-faire et la compétitivité de Stélia Aérospace  »

À proximité immédiate de l’aéroport d’Albert-Picardie, le site de Stélia Aérospace à Méaulte est le plus grand et le plus ancien site du groupe, fondé en 1924. Pourtant, en 2017, à l’issue de près de deux ans de travaux et grâce à un investissement de 70 millions d'euros, l’usine de Méaulte de Stélia Aérospace est devenue l’Usine aéronautique du futur, l'une des usines les plus modernes d’Europe. 

Le site s’est en effet doté de nouvelles infrastructures à la pointe de la technologie, de nouveaux processus de travail et a introduit la digitalisation au sein des unités de production avec 35 robots et machines de rivetage automatique, trois lignes mobiles de production dédiées au programme A320, permettant la livraison de quinze fuselages avant par semaine et des outils digitaux sur les postes de travail : pilotage de la production, fiches d’instruction en 3D sur tablettes tactiles, réalité augmentée pour les activités d’assemblage et le contrôle qualité.