Spyland pas encore dans l'irréversible
Noraparc, porteur du projet du parc d'attractions dédié aux agents secrets, et l’agence Calais promotion ont signé mi-juin les premières conventions relatives aux études du projet Spyland. Un fonds de concours ouvert aux investisseurs potentiels doit servir à payer les études.
Un pas de plus ? Certainement mais il ne sera pas le dernier pour les édiles de Calais à la recherche de l’implantation majeure qui, à moins d’un an des municipales, couronnera leur mandat. La cérémonie avait été soignée même si, au final, elle n’engage nullement les présents à faire affaire. Noraparc, porteur du projet, NGE, entreprise de BTP, GDF Suez étaient là pour mettre au pot avec la Ville et l’Agglomération afin de payer les études préalables, chiffrées au total à 4 millions d’euros. Le fonds de concours affiche à cette heure 700 000 euros de récoltés. Le projet de parc ludique et aquatique termine sa deuxième année de discussion et la table ronde avec les financeurs potentiels (fonds états-uniens, européens….) joue les prolongations. Bien sûr, Calais est prête : «nous avons 54 hectares de foncier disponibles de suite au Virval et éligibles à toutes les aides européennes», s’enflamme Natacha Bouchart, la sénatrice-maire. Mais Spyland n’est même pas inscrit au contrat de plan Etat-Région…
Un besoin de fonds propres très variable. Les besoins de financement de Spyland ont été estimés à 500 millions d’euros par Calais promotion. Un investissement à la hauteur du chantier portuaire voisin et qui, selon les édiles, devrait créer 3 000 emplois directs et indirects. Le directeur de Noraparc, M. Eliard, est plus réaliste : «Nous avançons sur les financements et les investisseurs. La Société générale est notre conseil. Avec une ou plusieurs concessions, des loyer-baux et du financement traditionnel bancaire, nos besoins en fonds propres varient énormément.» Si Noraparc «concessionne» telle ou telle partie de l’activité du parc, il n’est plus besoin de 500 millions : 75 pourraient même suffire… Pour l’instant, la convention rassemble sept acteurs qui ont payé leur droit d’entrée de 100 000 euros. Il faudra 3,3 millions d’euros supplémentaires pour payer toutes les études. La première concerne le schéma directeur du parc avec toutes ses composantes (hôtel, éléments du parcours ludique, etc.). Ensuite, un phasage sera établi en même temps que la fin du tour de table financier. Avant la fin de l’année disent les promoteurs. Equipement «international», le projet pourra être réduit «à une taille nationale voire régionale», dixit Natacha Bouchart. Une ambition, donc, revue à la baisse.