Soulagée, Wall Street reprend de l'élan
La Bourse de New York a poussé un soupir de soulagement jeudi, après les turbulences du début de semaine, et a repris de l'élan, favorisée par un...
La Bourse de New York a poussé un soupir de soulagement jeudi, après les turbulences du début de semaine, et a repris de l'élan, favorisée par un bon indicateur sur l'emploi aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones a gagné 1,76% à 39.446,49 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a bondi de 2,87% à 16.660,02 points et le S&P 500 a grimpé de 2,30%, signant sa meilleure séance depuis 2022, à 5.319,31 points.
Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, publiées peu avant l'ouverture du marché boursier, ont reculé plus que prévu la semaine dernière, pour s'établir à 233.000 contre 240.000 attendus.
Ce signe de bonne tenue du marché de l'emploi a permis de dissiper les inquiétudes des investisseurs quant aux risques de récession aux Etats-Unis.
"Pour moi, les données suggèrent que nous sommes sur la voie d’un ralentissement et non pas d'une récession", a commenté Oren Klachkin, économiste chez Nationwide Financial Markets.
Pour Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments, la remontée des indices traduit "un soupir de soulagement".
"Le scénario du pire, que les marchés ont imaginé cette semaine", c'est-à-dire une récession se profilant à l'horizon aux Etats-Unis avec une détérioration du marché du travail, "ne s'est pas matérialisé", a-t-il souligné.
"Cela ne veut pas dire que les indices boursiers vont remonter aussitôt à leurs plus hauts", a tempéré l'analyste néanmoins, alors que Wall Street reste pour l'instant en baisse sur la semaine.
"Mais temporairement, le marché respire", a ajouté Adam Sarhan, interrogé par l'AFP.
Sur le marché obligataire, les taux à dix ans ont remonté, reflétant une moindre inquiétude quant à une récession.
Ils se situaient à 3,98% vers 20H10 GMT, contre 3,94% la veille, au plus haut depuis l'annonce le 2 août d'une accélération du chômage aux Etats-Unis qui avait commencé à secouer les marchés.
Aidant à calmer les échanges, le yen japonais, dont l'appréciation brutale avait été un facteur dans la panique de lundi, faiblissait face au dollar à 147,13 yens (-0,31%) pour un dollar.
Après la volatilité des dernières séances, les investisseurs sont revenus faire des achats à bon compte, qui ont profité à des actions comme Caterpillar (+3,18%), Intel (+7,90%), IBM (+3,11%) ou Nike (+2,16%).
Les laboratoires Eli Lilly se sont envolés de 9,48% à 845,31 dollars, alors que le groupe, qui fabrique les médicaments Mounjaro contre le diabète et Zepbound contre l'obésité, a explosé les attentes du marché, à la fois sur ses résultats trimestriels et ses projections.
Eli Lilly s'attend à ce que les ventes de ces médicaments apportent trois milliards de dollars supplémentaires, ce qui porterait le chiffre d'affaires total sur l'année à au moins 45,4 milliards de dollars.
"On fait face à une demande incroyable et on en fait à peine la publicité !", s'est exclamé le PDG David Ricks dans une interview à CNBC.
Son concurrent danois Novo Nordisk, fabricant du best-seller du secteur (Ozempic) et aussi coté à New York, a gagné 7,50% à 128,17 dollars.
L'avionneur Boeing, dont l'action navigue à des plus bas depuis deux ans, s'est redressé de 3,45% à 168,87 dollars.
Son nouveau patron, Kelly Ortberg, qui a pris jeudi ses fonctions, a reconnu dans un message adressé aux employés qu'il y avait "beaucoup" à faire pour restaurer la confiance dans le constructeur aéronautique, mais s'est montré optimiste pour l'avenir.
Sur le Nasdaq, les mégacapitalisations de la technologie ont repris le mors aux dents, comme Nvidia, Taïwan Semiconductors Manufacturing et AMD, qui ont gagné 6%.
Les titres de Warner Bros. Discovery ont fondu de 8,95% à 7,02 dollars, le groupe de médias ayant annoncé une perte trimestrielle de près de dix milliards de dollars, due à une dépréciation d'actifs dans le câble.
Nasdaq
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