Distinction
Somme : les Artisans en'Or mis à l'honneur
La Somme accueillait mardi 11 octobre ses nouveaux Artisans en’Or. Plusieurs remises de diplômes ont eu lieu dans le département de la Somme, en présence de Christophe Crapart, président Somme CMA Hauts-de-France et de Laurent Rigaud, président de la CMA Hauts-de-France.
La démarche Artisan en’Or, portée par la Chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts-de-France, valorise les artisans qui ont à cœur de promouvoir le bon, le maison et le bien fait. Ces artisans du quotidien représentent dix filières des métiers de bouche : boucherie, charcuterie, boulangerie, pâtisserie, chocolaterie, biscuiterie, restauration - dont trois nouvelles filières qui font leur arrivée en 2022 : microbrasseur, poissonnerie et fromagerie.
« Les artisans sélectionnés doivent respecter un cahier des charges rigoureux pour obtenir la certification : garantir 80% minimum de fabrication maison autour d’une gamme de produits de qualité, diversifiée et permanente, veiller quotidiennement au bon respect de la chaîne du froid, offrir à la clientèle un accueil chaleureux et personnalisé et travailler en étroite collaboration avec des fournisseurs de matières premières de la région », explique Christophe Crapart, président Somme CMA Hauts-de-France.
Artisan en’Or certifie depuis 2009 les artisans de la région Hauts-de-France, valorisant leur savoir-faire unique, héritage des traditions culinaires locales. Cette initiative commune vise à mettre en lumière le talent de l'artisan, portée par la CMA Hauts-de-France et la Confédération générale de l'alimentation en détail (CGAD). Ils sont aujourd’hui 322 artisans en'Or, dont 43 restaurateurs.
Quatre nouvelles certifications pour une démarche unique en France
À 17h30 débutait la cérémonie de remise de diplôme Artisan en'Or, en présence d'élus de la métropole et de la Région, au restaurant amiénois Les Agapes - Le Pré Porus tenu par Patricia et Patrice Chelmy. Un des premiers du département avec le Le Dos d’Ane d'Isabelle Heulin Isabelle.
« Ce n'était pas un défi mais plus un jeu pour moi. Car nous étions déjà engagés dans une telle dynamique depuis longtemps. Nous travaillons le circuit court depuis des années. On sait le faire et il faut s'y tenir. Quand on goûte à ça, cela donne envie d'aller plus loin. Rien n'est acquis. C'est une nouvelle page que l'on ouvre avec toute l'équipe du Pré-Porus », déclare Patrice Chelmy.
L’Atelier à Moreuil a également obtenu sa nouvelle triple certification en boulangerie, pâtisserie et chocolaterie, ainsi qu'une nouvelle certification pour la boulangerie Buée à Méaulte. « Nous avons créé la marque Artisan en'Or en 2009 avec la Confédération générale de l’alimentation en détail du Nord-Pas de Calais. Le tout porté par la Chambre de métiers et de l’artisanat Hauts-de-France depuis 2010. Au début, sept filières ont été inscrites dans cette démarche, puis trois nouvelles, et pourquoi pas encore d'autres à l'avenir, nous y réfléchissons. C'est une démarche unique en France avec un cahier des charges très rigoureux, il y a une ambition d'être dans le haut du panier, avec tout ce que le client demande aujourd'hui. Beaucoup sont déjà dans cette démarche mais il faut le faire savoir », affirme Laurent Rigaud, lui-même Artisan en'Or depuis 2009.
« L'artisanat est essentiel »
L’action Artisan en’Or est soutenue et financée par la Région Hauts-de-France et l’Europe au travers du Fonds européen de développement régional. Les Fédérations représentatives de l’artisanat des métiers de bouche participent également au développement de la démarche Artisan en’Or.
Le patron des artisans en région, artisan boucher de la métropole lilloise depuis 32 ans, n'a pas hésité à rappeler la difficile situation des entreprises artisanales face à cette énième crise. « Est-ce que l'artisanat est non essentiel ? On est en train de nous sacrifier, c'est intenable et terrible, ça ne peut plus durer ! Sur le carburant, après avoir été présentés comme "non essentiels" pendant la crise Covid, les artisans sont désormais non prioritaires. Je demande que les entreprises artisanales soient prioritaires ou qu’un dispositif soit mis en place pour prendre en charge leur perte d’activité. »