Accompagnement
Somme : le domaine du Lieu-Dieu a bénéficié du dispositif Ardan
Créé en 1997 pour la région Hauts-de-France, le dispositif Ardan favorise l’emploi tout en soutenant les entreprises. À Beauchamps, le domaine du Lieu-Dieu a pu en bénéficier. Retour sur ce dispositif et ce qu’il a pu offrir à la TPE.
Créé il y a près de 30 ans dans la région Hauts-de-France, le dispositif Ardan a aidé plus de 13 000 TPE/ PME et autres petites structures à développer un projet "dormant" ou une nouvelle activité grâce à l’accueil d’un demandeur d’emploi. Un levier de développement économique des territoires dont a bénéficié le domaine du Lieu-Dieu, installé à Beauchamps. Une véritable bouffée d’oxygène après le passage du Covid-19.
« Il a fallu agir »
« La crise sanitaire a tout fait basculer… Le tourisme n’existait quasiment plus pendant cette période, alors nos équipes sont parties trouver un métier moins impacté. Certains sont revenus, d’autres non. Alors fin 2021, nous n’avions plus personne ni pour l’accueil ni pour le volet commercial. Il a fallu agir », se souvient Jérôme Maillard, Directeur général du Domaine du Lieu-Dieu, qui propose des hébergements en pleine nature sur 100 hectares. Face aux difficultés de l’entreprise, La CCI Amiens-Picardie lui parle du dispositif Ardan.
Il est proposé à la TPE d’accueillir durant six mois un demandeur d’emploi dans le cadre d’un poste d’assistant commercial. Sur le même mode que l’alternance, la personne retenue bénéficiera d’une rémunération et d’une formation en adéquation avec les besoins constatés, cofinancées par les pouvoirs publics, notamment Pôle emploi, et l’entreprise. Au passage, le demandeur d’emploi aura l’opportunité de valider un titre d’Entrepreneur de petite entreprise (bac+2).
« Nous avons été séduits. Ce n’est pas une formation théorique mais tournée vers le monde de l’entreprise, c’est ce qui nous correspondait. Nous avons ainsi accueilli Émilie Facon. Nous avons eu beaucoup de chance, elle s’est accrochée pour suivre la formation tout en travaillant avec nous. » De quoi convaincre l’entrepreneur d’embaucher la jeune femme par la suite. Une expérience gagnant-gagnant !
Aujourd’hui, Jérôme Maillard et sa femme Marie-Annick, sont satisfaits de cette aventure. « Elle est peu connue, mais l’idée est géniale, tout le monde participe ! Le salarié accepte de mettre ses droits Pôle emploi dans la balance, l’employeur paye la partie qui lui revient, et la formation permet de professionnaliser les demandeurs d’emplois », conclut Jérôme Maillard. Aujourd’hui, Émilie Facon est toujours dans les rangs du Lieu-Dieu et la société a embauché trois autres personnes, dont un contrat de professionnalisation. L’entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros, compte même acquérir un nouveau logement cette année. Un investissement de près de 700 000 euros.