Socarenam met à l'eau le patrouilleur belge Castor

En présence du vice-Premier ministre belge et ministre de la Défense Pieter De Crem, et de tout l’état-major de la marine du Royaume, la Socarenam a mis à l’eau le 14 avril le Castor, premier des deux patrouilleurs Ready Duty Ship commandés le 30 janvier 2013 à la suite d’un appel d’offres auquel ont répondu six chantiers navals européens. L’événement est de taille pour la Belgique qui n’avait plus acheté de navire militaire neuf depuis le chasseur de mines Primula en 1991, mais aussi pour le chantier français qui lance le plus gros navire (53,5 m sur 9,5 m) jamais construit entièrement à Boulogne-sur-Mer. Ce patrouilleur est dérivé des deux garde-côtes − le Jacques Oudart Fourmentin et le Kermorvan − que la Socarenam avait livrés aux Douanes françaises en 2007 et 2008.

Le Castor − comme son jumeau le Pollux, qui le rejoindra six mois plus tard à la base navale de Zeebrugge − naviguera à une vitesse maximale de 20,8 nœuds, soit 40 km/h par mer formée. Présentant un déplacement de 448 tonnes en charge, il dispose de deux moteurs diesel de 2 880 kW chacun. Il sera équipé de deux embarcations rapides pouvant atteindre la vitesse de 37 nœuds. Quinze personnes seront à son bord et placés sous le commandement du lieutenant Dirk Demedts, mais son autonomie de neuf jours est calculée pour un effectif de trente personnes. Ils assureront des missions de surveillance, d’interception des trafics illicites, de lutte contre la pollution, de police des pêches, de sauvetage et de secours en mer. Le patrouilleur devra être disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Après des essais en mer durant la seconde quinzaine de juin, il sera opérationnel en juillet et présenté au public belge à l’occasion des Navy Days (les 5 et 6 juillet).

Un navire militaire. «Pour la première fois, précise le président de la Socarenam, Philippe Gobert, notre chantier s’occupe de l’armement du navire qui sera équipé d’un canon télé-opéré de 12,7 mm développé par le fabricant belge FN Herstal.» Thales, pour sa part, fournit le système de commande et de contrôle SEWACO qui gère les senseurs et le canon, les consoles étant situées en passerelle. Le Castor et le Pollux vont compléter avantageusement les moyens de la composante marine belge, qui dispose actuellement d’une flotte composée de deux frégates, de six chasseurs de mines, de deux bâtiments de soutien et d’un navire hydrographique, sans compter diverses unités auxiliaires.