Énergie
Sobriété énergétique, l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial français se mobilise
Lancé le 6 octobre par le gouvernement, le plan de sobriété énergétique ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en réduisant la consommation d’énergie de 40 % d’ici 2050. À court terme, l’objectif de cette transition énergétique est de diminuer la consommation d’énergie de 10 % dans les deux prochaines années.
Partant du fait que l’inflation du prix de l’énergie est à son comble, le gouvernement ne voit pas d’alternatives que la sobriété pour lutter contre le gaspillage et encourager les économies d’énergie. Le programme de sobriété énergétique national, réalisé en concertation avec l’ensemble des acteurs économiques (fédérations et organisations professionnelles), est axé sur la responsabilité collective pour réduire la consommation globale d’énergie dans tous les secteurs économiques. De leur côté, les entreprises sont concernées par des mesures qui s’articulent autour des dispositifs de gestion de l’énergie, de la mobilité durable et de l’organisation du travail. Au-delà de l’engagement sobriété, plusieurs entreprises françaises ont proposé des alternatives pour accompagner les entrepreneurs, collectivités et particuliers dans leur transition énergétique.
Des consignes simples pour encourager les économies d’énergie
Concrètement, le dispositif national, lancé par le gouvernement, est axé autour de 15 mesures permettant de faire face à cette flambée de coût d’énergie. L’application de consignes strictes sur les températures des locaux et bâtiments figure parmi les premières mesures préconisées. Dans cette optique, des consignes strictes ont été mises en place afin de réaliser des optimisations dans ce sens. Il s’agit en l’occurrence de faire en sorte que le chauffage soit fixé à 19°C et la climatisation à 26°C dans les locaux d’enseignement et dans les établissements recevant du public, lorsqu’ils sont occupés. Il est également recommandé d’arrêter, dans la mesure du possible, la ventilation dans les bureaux, bâtiments d’entreprise ou tertiaires inoccupés. Pour l’éclairage intérieur des bâtiments, il est recommandé de l’éteindre dès inoccupation. Quant à l’éclairage extérieur, il devrait être éteint au plus tard à 1 heure du matin. Dans les bureaux, la mise en place des systèmes de détection de présence et d’asservissement permettra une réduction de 10 % de la facture électrique globale.
La mobilité des collaborateurs et le télétravail au cœur du dispositif
Le plan de sobriété énergétique s’articule également autour de l’organisation du travail et la mobilité des collaborateurs. Cette mesure est préconisée principalement en cas de forte tension sur le réseau. Afin d’alerter les entreprises sur la situation du réseau électrique français, RTE le gestionnaire, en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) se serviront du dispositif Écowatt. Ce dernier est opérationnel dans certaines régions via le site MonEcoWatt et il sera disponible d’ici le début d’hiver dans l’ensemble du pays. En outre, le plan sobriété énergétique mise notamment sur la mobilité des collaborateurs. En vue de soutenir le forfait mobilités durables, les entreprises peuvent bénéficier d’une exonération de cotisations sociales à hauteur de 700 € par an et cumulable avec le remboursement des transports en commun jusqu’à 800 €. À cela s’ajoute, le soutien qui sera accordé aux opérateurs de covoiturage. Dans cette perspective, le ministère de la Transition écologique, chargé des Transports, va attribuer une aide renforcée aux adeptes du covoiturage à partir du 1er janvier afin d’encourager ce mode de déplacement tendance.
Les entreprises du numérique signent un «Engagement sobriété»
Sur le front numérique, les acteurs du secteur ont mené une réflexion sur les engagements qu’ils peuvent prendre en termes de sobriété et de transition énergétique. Ce travail a été élaboré suite à l’appel lancé par la Première ministre Élisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. En effet, l’engagement signé regroupe deux catégories. La première concerne les moyens généraux relatifs au fonctionnement interne de l’entreprise. Quant au deuxième volet, il concerne les produits et services fournis par l’entreprise du secteur numérique à d’autres acteurs (fournisseurs de solutions, Cloud Entreprises de services numériques, opérateurs télécom et constructeurs). À cet égard, un annuaire des entreprises référencées a été créé. Ce dernier répertorie une liste d’entreprises susceptibles d’aider les entreprises et les particuliers, à concrétiser leur engagement sobriété. Ces entreprises sont classées en six catégories : Agriculture, Bâtiment, Industrie, Lieu de vie, Mesurer sa consommation énergétique, Mobilité durable et Numérique.