SNU : des jeunes en stage de cohésion dans l'Aisne
Le Service national universel (SNU) est «un projet éducatif d’émancipation et de responsabilisation des jeunes, visant à les impliquer pleinement dans la vie de la Nation et à nourrir le creuset républicain», selon l’État. À Coucy-le-Château, 82 jeunes issus de lycées professionnels et généraux du Pas-de-Calais, du Nord et de la Somme ont suivi un stage de cohésion.

Le SNU se déploie dans les Hauts-de-France dans plusieurs centres. Ainsi, 82 jeunes des départements frontaliers de l'Aisne, se sont retrouvés au centre «La Maison du château» à Coucy-le-Château pour suivre un stage de cohésion d'une durée de 12 jours à la fin du mois de mars. Ces jeunes lycéens âgés de 15 à 17 ans ont été volontaires avec leurs classes pour participer à ce SNU et ont été encadrés par Aroéven Hauts-de-France. Ce dispositif, ni service militaire ni obligatoire, doit leur permettre de vivre une «belle expérience collective, se rendre utile aux autres, créer des liens forts et se découvrir un talent pour l’engagement» selon l’État.
Ateliers de prévention, activités sportives...
Ce séjour en terres axonaises, a été jalonné de nombreuses activités et temps forts : un déjeuner avec la maire de Coucy-le-Château et les équipes régionales et départementales du SNU pour échanger sur les valeurs de la citoyenneté et l’importance du devoir de mémoire, des ateliers sur la thématique «Défense et Mémoire» pour approfondir leurs connaissances sur ces enjeux avec en point d’orgue la visite guidée du château de Coucy, ancien château fort, représentatif de l’architecture médiévale. Des ateliers de prévention aux addictions et au harcèlement ont été menés en présence de Corinne Orzechowski, la Déléguée Générale au SNU, ancienne préfète de l'Oise.
Fanny Anor, préfète de l'Aisne est venu à la rencontre de ces jeunes le 26 mars et a notamment assisté aux ateliers de prévention aux addictions et au harcèlement où les jeunes sont invités à évoquer ces sujets à bâtons rompus. Après avoir contribué à mettre en place le SNU lorsqu'elle occupait des postes au sein du cabinet du ministre de l’Éducation nationale, la préfète a pu constater la vivacité du dispositif. «Le SNU fait appel à la citoyenneté, favorise la cohésion et ces ateliers peuvent permettre aux jeunes de reconnaître des situations de harcèlement et savoir réagir», explique-t-elle. Face à elle, les jeunes disent apprécier leur séjour à Coucy-le-Château, une région qu'ils ne connaissaient pas.

«Ce sont des classes qui participent mais les jeunes sont répartis en groupe et sont mélangés, l'idée est qu'ils aillent vers les autres, qu'ils rencontrent réellement d'autres jeunes qu'ils ne connaissent pas», précise Bryan Drion, directeur régional d'Aroeven. Ainsi les lycéens d'Albert dans la Somme font la connaissance de leurs collègues d'Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais au travers d'ateliers. Le matin, la journée commence par le lever du drapeau français et l'hymne tricolore «La Marseillaise» est chanté. Puis la journée se poursuit par des activités : ateliers sur la protection de la biodiversité, visite du patrimoine naturel et culturel, journée défense et mémoire, découverte de sports innovants (exemple : kinball, ultimate, etc.), ateliers et simulation de débats sur des enjeux de société.
A la suite de ce stage de cohésion, une seconde phase dite de «temps de service à la Nation» attend les jeunes participants. Ils devront en effet effectuer, dans l'année suivant le stage de cohésion une mission d'intérêt général, au sein d’une structure (associations, services publics, corps en uniformes, établissements de santé privés d’intérêt collectif, entreprises solidaires d’utilité sociale agréées, etc.) de 12 jours minimum ou 84 heures, de façon ponctuelle ou régulière, seuls ou avec d’autres volontaires. Un engagement qui doit leur permettre de s'ancrer davantage dans les valeurs républicaines.