Six militants d'ultradroite en garde à vue à Paris après une agression à l'arme blanche

Six personnes appartenant à "l'extrême droite radicale" interpellées dimanche à Paris après qu'un homme a été blessé à l'arme blanche devant les locaux d'une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie, étaient toujours en garde à...

Six personnes appartenant à "l'extrême droite radicale" ont été interpellées dimanche à Paris et placées en garde à vue après qu'un homme a été blessé à l'arme blanche devant les locaux d'une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie © DENIS CHARLET
Six personnes appartenant à "l'extrême droite radicale" ont été interpellées dimanche à Paris et placées en garde à vue après qu'un homme a été blessé à l'arme blanche devant les locaux d'une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie © DENIS CHARLET

Six personnes appartenant à "l'extrême droite radicale" interpellées dimanche à Paris après qu'un homme a été blessé à l'arme blanche devant les locaux d'une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie, étaient toujours en garde à vue lundi soir, a-t-on appris de sources concordantes.

Vers 17H30 dimanche, dans le 10e arrondissement de la capitale, "une vingtaine" de personnes "cagoulées et munies de tessons de bouteille ont pénétré dans la cour d'un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et ont agressé une personne avant de prendre la fuite", selon la préfecture de police de Paris.

Le parquet a lui évoqué "une trentaine d'individus" qui ont "forcé" la porte de l'immeuble abritant l'association.

La victime, née en 1994, et qui présentait plusieurs plaies, a pu quitter l'hôpital dans la nuit, ont ajouté la préfecture de police et le parquet.

"Hier, des fascistes ont violemment attaqué à l'arme blanche une projection de cinéma organisée par un collectif turc à Paris", a posté lundi la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur son compte X, ajoutant qu'un militant cégétiste avait été blessé.

"Cette attaque, d'une violence inouïe, doit être fermement condamnée et les auteurs jugés. J'apporte tout mon soutien à l'ensemble des camarades attaqués. Ne l'oublions pas: le fascisme tue. Résistance", a-t-elle ajouté.

Dans la soirée, plus d'une centaine de personnes ont participé devant la gare de l'Est à un rassemblement contre l'extrême droite, à l'appel de diverses organisations dont la CGT, certaines scandant notamment "Paris, Paris, antifa", a constaté un journaliste de l'AFP. 

Selon la préfecture de police, ils étaient environ 700 manifestants.

"On se sent un peu impuissant, je ne sais pas quoi faire d'autre que d'aller à des manifestations, ne pas rester les bras croisés. On se dit que le jour où le RN sera au gouvernement, ces groupes là vont se sentir de plus en plus légitimes dans leurs actions, il faudrait pas qu'on aille dans ce sens-là", a déploré Céline Duchemin, 54 ans, assistante juridique dans un cabinet d'avocats. 

"Ma principale obsession c'est combattre l'extrême droite, c'est pour ça que je suis là", a souligné Jean-Louis Porre, fonctionnaire de 59 ans, "désespéré de l'espace qu'elle a dans le monde médiatique".

Le parquet a précisé avoir ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire, confiée au 2e district de police judiciaire. 

Les gardes à vue ont été prolongées lundi et les investigations se poursuivant, avec notamment de nouvelles auditions des mis en cause, de témoins, et l'exploitation d'éléments de téléphonie, a indiqué le parquet de Paris lundi soir.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a salué les effectifs placés sous son autorité pour leur réactivité.

Selon la préfecture de police, les gardés à vue sont "tous issus de la mouvance d'extrême droite radicale".

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