«Simplicité, proximité, efficacité et autorité»

Après une première journée placée sous le signe des cérémonies officielles à Bar-le-Duc, Verdun et Commercy, Isabelle Dilhac, la nouvelle préfète de la Meuse va désormais prendre le pouls du territoire en enchaînant les rendez-vous avec les élus et les acteurs économiques.

«Simplicité, proximité, efficacité et autorité»
Isabelle Dilhac, la nouvelle préfète de la Meuse a pris ses fonctions le 1er octobre, entourée de son équipe, en l’occurrence Hélène Courcoul-Petot, la secrétaire générale (à droite).

Isabelle Dilhac, la nouvelle préfète de la Meuse a pris ses fonctions le 1er octobre, entourée de son équipe, en l’occurrence Hélène Courcoul-Petot, la secrétaire générale (à droite).

En poste depuis le 1er octobre, la nouvelle préfète ne connaissait pas du tout la Lorraine. Arrivée le samedi 28 septembre, elle a donc mis à profit son dimanche, en famille et sous le soleil, pour faire ses premiers pas à Bar-le- Duc, Douaumont ou encore Commercy. Originaire de l’ouest de la France, Isabelle Dilhac a d’abord exercé comme magistrate au tribunal administratif avant de rejoindre le corps préfectoral au poste de sous-préfète en 1997. Si cette expérience ne devait être qu’une parenthèse de deux années, finalement le provisoire a duré. Ayant géré la tempête de 1999 puis les préparatifs des festivités du soixante-cinquième anniversaire du débarquement allié en Normandie avec la venue du président Obama, elle, confie dans un sourire, réviser actuellement ses cours sur le Premier conflit mondial en vue du centenaire de la bataille de Verdun. Sa première journée était consacrée aux traditionnels dépôts de gerbes à Bar-le-Duc et dans les deux villes sous-préfectures de Meuse. Quant aux prochaines semaines, elles seront particulièrement chargées avec des rendez-vous prévus avec les élus, les acteurs économiques ou encore le préfet de région à Metz. Alertée par le courrier du président de la Fédération du BTP inquiet de l’avenir ou plutôt de l’absence de visibilité de la profession, la préfète compte bien rencontrer tout prochainement le patron du bâtiment et des travaux publics. Ce sera l’occasion pour elle d’être à l’écoute et peutêtre d’apporter des solutions face aux problèmes de délais de paiement récemment évoqués (voir article, TL N°1540).

Un travail d’équipe

«Ces premières semaines sont nécessaires pour s’imprégner du territoire et des préoccupations des uns et des autres», affirme-t-elle avant de détailler sa méthode basée sur «la simplicité, la proximité, l’efficacité et l’autorité». La préfète s’appuiera sur son équipe, qui était d’ailleurs présente à ses côtés lors de la conférence de presse de présentation. Aimant voir les dossiers avancer, elle sait que les échéances sont nombreuses avec le laboratoire de Bure, l’installation de Safran à Commercy et la coordination des formations et des compétences, la future dissolution annoncée cet été du 8ème Régiment d’Artillerie ou encore la création de l’agglomération de Bar-le- Duc. Prochainement, la représentante de l’Etat devrait également communiquer sur les différents outils mis à la disposition de l’économie par le Gouvernement avec le lancement des contrats d’avenir et la poursuite des contrats aidés. Si ce premier poste de préfet est «une suite logique» dans la carrière d’Isabelle Dilhac, qui était jusqu’à présent secrétaire générale de la préfecture de la Gironde, elle passe d’une problématique urbaine à un territoire rural. Très enthousiaste et ouverte, elle confie avoir reçu les encouragements de plusieurs préfets passés par la Meuse. «Tous ont gardé un excellent souvenir de ce département», assure la préfète, prête à se lancer dans ce nouveau défi.