Simire : Trois repreneurs pour un redressement
En redressement judiciaire pour cessation de paiement depuis novembre 2019, l’entreprise Simire intéresse trois repreneurs.
Aucun nom et aucune condition de reprise n’ont filtré pour le moment du côté de Macon. Fabricant français de mobilier scolaire, de collectivité et pour les cafés, hôtels et restaurants, Simire s’est retrouvé en cessation de paiement en novembre 2019. « Nous avons fait face à une baisse de la rentabilité due à une tension sur les prix de vente. Depuis 2010, le volume ne fait que diminuer » justifie Philippe Lacharnay, directeur commercial de l’entreprise. Placée en redressement judiciaire depuis le 2 décembre, les éventuels repreneurs de l’entreprise mâconnaise avaient jusqu’au 14 février 2020 pour se manifester auprès du tribunal de commerce de la ville. Trois entreprises se sont portées candidates, un concurrent et deux autres sociétés complémentaires du marché. « Il n’y a que quatre ou cinq acteurs dans ce secteur en France » précise le salarié. Parmi ses clients phares, l’entreprise compte des collectivités, villes, départements ou régions mais aussi l’UGAP, la centrale d’achat de la fonction publique. « Notre clientèle est principalement française mais nous exportons un peu vers les pays francophones. » Pour l’heure, Simire poursuit son activité et s’appuie sur un chiffre d’affaire de 30 millions d’euros en 2019. Haut du formulaire
Continuer en attendant
Le jugement, attendu fin mars, permettra aux 140 salariés de mieux savoir vers quoi ils se dirigent. « Nous n’avons aucun détail des offres et aucune vision de ce qui nous attend. Même si quelques départs ont eu lieu, la majorité des effectifs sont toujours là et l’entreprise fonctionne bien » explique Philippe Lacharnay. Fondée en 1946, l’entreprise Simire s’oriente vers le mobilier scolaire en 1953. Elle s’appuie aujourd’hui sur trois ateliers répartis sur les 30 000 mètres carrés de bâtiments couverts parmi lesquels 15 000 m² d’espace de stockage sur une emprise foncière de 60 000n mètres carrés. L’atelier de production réalise les tubes qui serviront de pieds aux tables et chaises, l’atelier bois conçoit les plateaux tandis que l’atelier montage associe les différents éléments. Environ 500 000 chaises et 350 000 tables sont fabriquées chaque année à Mâcon. Un bureau d’étude, intégré à la société, s’évertue à privilégier l’éco-conception des produits prenant en compte leur ergonomie ou leur impact environnemental tout en anticipant leur fin de vie.
L’innovation comme argument ?
L’essentiel du mobilier se destine aux écoles avec une activité principalement saisonnière et un flux multiplié par huit avant la rentrée scolaire. Pour autant, l’entreprise s’est diversifiée dans sa fabrication avec des produits qu’elle destine aux cafés, hôtels et restaurants. En 2018, les gammes Simire Innov, développées en collaboration avec des designers de renom, élargissent ainsi son offre. Déjà en 2017, Simire avait innové avec la chaise la plus légère du marché : la Tempo qui répond aux problèmes de troubles musculosquelettiques que rencontrent les salariés des collectivités et de la restauration collective.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert