Silvia Zuccarelli est Secretari@
Après une solide et probante expérience dans l’administratif et les chiffres du secteur du bâtiment, Silvia Zuccarelli a lancé sa propre société vers le monde entrepreneurial comme secrétaire indépendante, alliant au professionnalisme son savoir-être. Retour sur un parcours peu banal.
Silvia Zuccarelli, c’est un rayon de soleil. Du genre à mettre de la bonne humeur partout où elle passe. Elle qui réside à Dommartin-lès-Toul, charmant et paisible bourg, s’avère être une infatigable travailleuse. Du genre à s’investir à 200 % dans un projet, une cause. Ces temps derniers, elle n’a justement plus une minute à elle, toute occupée à promouvoir son entreprise, fraîchement lancée à la rentrée de septembre. Avant d’en arriver là, Silvia Zuccarelli a emprunté un chemin tantôt enthousiasmant, tantôt semé d’embûches, sachant rebondir, croyant en son étoile. Après un cursus dans le secrétariat et la comptabilité déroulé dans le périmètre nancéien, elle connaît sa première entreprise du bâtiment. Secrétaire trilingue puis secrétaire de direction, elle suit notamment les chantiers de construction des attractions du site Euro-Disneyland Paris et dirige une équipe, gérant aussi une crise sociale liée à sept vagues de licenciements jusqu’à la liquidation judiciaire en 1996. Silvia Zuccarelli poursuivra sa carrière dans la même branche d’activité, forgeant là une solide expérience. On la verra également secrétaire de mairie et d’un syndicat intercommunal scolaire ou hôtesse d’accueil en concession automobile. De quoi satisfaire cette passionnée de belles voitures.
L’atout de la langue italienne
Elle subira aussi des périodes de non-emploi. À ce propos, sa combativité naturelle ressort : «Du travail, il y en a. Il ne faut pas faire le difficile, c’est tout.» Son CV témoigne de cette propension à toujours repartir de l’avant. Lors du premier confinement, Silvia Zuccarelli est employée à durée déterminée comme secrétaire polyvalente au sein du cabinet d’expertise comptable Yzico. C’est le déclic : «Je me suis retrouvée en télétravail et ai plutôt aimé cette période. L’idée de créer mon activité s’est imposée à moi.» Elle décide de franchir le Rubicon, empruntant le tunnel des démarches propres à tout néo-créateur, avec le passage par la Chambre de métiers et de l’artisanat. Le 8 septembre, Silvia Zuccarelli ouvre officiellement Secretari@. Ses supports print et son site web sont à son image : stylés. Aux entreprises, elle propose de s’occuper de leurs appels d’offres, de leur comptabilité, de leur facturation, de la gestion d’agenda. «Tout ce qui est chronophage. Mon concept est simple : le dirigeant me délègue sa gestion administrative et peut ainsi se concentrer sur son cœur de métier», explique-t-elle. Précisant : «Je ne donne pas de conseil, je ne suis pas expert-comptable.» Elle s’adresse idéalement aux TPE, artisans, commerçants, en télétravail, dans les locaux d’une entreprise ou en tiers-lieu. Avec cette maîtrise de l’italien, utile pour la traduction. Dans sa quête de clients, Silvia Zuccarelli réseaute dans les collectivités territoriales, les groupements et mouvements d’entreprises, les chambres consulaires, les espaces de coworking… Elle a ainsi intégré le collectif des Femmes et Entrepreneuses du Grand-Est, les FEES. Silvia Zuccarelli poursuit sa route, puisant une indéfectible volonté en pensant à cette Italie, où elle plonge ses racines et qu’elle chérit tant. Ses parents, Onelio et Gilia, auraient été bien fiers d’elle.
À propos des FEES
Fondée et pilotée par Virginie Caurraze, de l’agence de communication Click & Lick, le collectif des Femmes et Entrepreneuses du Grand Est a pris naissance lors d’un appel à projet lancé par la région Grand Est et l’État sur le thème de l’entrepreneuriat féminin. L’idée était de faire émerger des initiatives innovantes et expérimentales portées par des acteurs de l’écosystème de la création d’entreprise du Grand Est. Depuis, les FEES essaiment leur esprit et leur enthousiasme. Elles sont une centaine actuellement.