Sellerie Warnier à Folembray : « Mes clients sont tous des passionnés »

Il y a trois ans, Aurélie Warnier a délaissé le secteur bancaire et s’est lancée dans l’artisanat, en tant que sellier-garnisseur. De la calculatrice au couteau à demi-lune, la reconversion de la quarantenaire lui a demandé plus de huit mois de formation avant d’ouvrir son entreprise, en mars 2021 à Folembray.

L’école du cuir

« J’ai travaillé 18 ans dans la banque. C’est un métier que j’ai aimé, mais avec le temps je ne m’y retrouvais plus », explique Aurélie Warnier. Manuelle et créative, elle suit des cours de couture. Son professeur, « elle me connaît bien », lui parle alors de l’école du cuir à Villeneuve-Saint-Germain qui lance une formation de sellier-garnisseur. « J’ai décidé d’aller voir l’établissement », poursuit l’artisane. La découverte des ateliers et du cuir la convainc de passer les tests pour se lancer dans le métier qu’elle découvre.

Huit mois pleins de formation débutent. « Je suis partie un mois en stage dans les Landes, chez Jean-Pascal Labbé [ndlr, un sellier-garnisseur]. Il y avait un vrai partage, des échanges réciproques sur les méthodes. C’est lui qui m’a donné le goût du travail sur les voitures anciennes. » 

En décembre 2020, c’est la délivrance du titre professionnel. Se lancer dans l’entrepreneuriat apparaît ensuite naturel à la jeune diplômée, qui a été notamment épaulée dans son projet par l’association Initiative Aisne. La Sellerie Warnier est aujourd’hui installée dans un local chaleureux de 200 m², au 48, rue Bernard-Lefèvre à Folembray.

Véhicules anciens

Le carnet de commandes est bien rempli. « Je fais des choses très variées », remarque Aurélie Warnier. De la réparation d’un blouson en cuir, en passant par la restauration de meuble et la création d’objets en cuir. L’artisane s’est aussi perfectionnée dans les harnachements équestres. « Dans la région, il y a plusieurs centres équestres et des équipages de vénerie », explique-t-elle avant d’évoquer aussi le savoir-faire récemment acquis dans la rénovation des cuirs. Un travail très technique : « Sans les produits adaptés et le savoir-faire, le résultat est décevant, il ne tient pas », avertit-elle.

Autre domaine d’intervention de l’atelier, la restauration des selleries de voitures anciennes. Rien d’étonnant lorsque l’on sait qu’Aurélie Warnier possède elle-même une Fiat 500 de 1973 et cinq mobylettes de 1956 à 1972 ! « La première chose, c’est de voir la voiture. Si elle n’est plus roulante, je me déplace. » 

Une étape indispensable pour définir les éléments nécessitant une réparation, la nature de l’intervention (à l’identique ou pas), les matériaux utilisés… « Mes clients sont tous des passionnés », se réjouit l’entrepreneuse. Un sacré moteur pour avancer !