Seine-Escaut une étape de plus pour Seine-Nord Europe
Alain Vidalies, secrétaire d’Etat en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, a rencontré à Lens dernièrement ses homologues flamand et wallon pour travailler sur le dossier canal Seine-Nord Europe. Il s'est ensuite rendu à Béthune pour rencontrer les salariés de VNF.
C’est à Lens qu’Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Maxime Prévot, vice-président du gouvernement wallon et ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine, et Léo Clinckers, représentant de Ben Weyts, ministre flamand des Travaux publics, se sont rencontrés pour évoquer le dossier Seine-Escaut et préparer un dossier de demande de subventions auprès de la Commission européenne.
Le dossier “Seine-Escaut 2020” est une étape essentielle vers la réalisation du canal Seine-Nord Europe et le développement du transport fluvial en Europe. Aussi, les trois partenaires autour de ce projet ont souhaité solliciter le financement de l’Union européenne. L’aide sollicitée auprès de l’Europe concerne 40 % des investissements réalisés sur la période 2014-2020 (ndlr : taux maximal permis par les règlements européens). “Sur ce dossier, le soutien de l’Europe constitue un levier indispensable à la réalisation du projet Seine-Escaut, qui permettra de créer un réseau fluvial intégré et à grand gabarit au cœur de l’Europe”, a précisé Alain Vidalies lors de cette rencontre.
Le dépôt de la demande de subventions auprès de l’Union européenne permettra de franchir une étape essentielle pour la réalisation de ce chantier, dont le lancement des travaux est prévu pour 2017, avec une mise en service à partir de 2023. “Le chantier est bâti sur un important partenariat financier entre l’Etat, les collectivités territoriales et l’Europe. Je souhaite son inscription dans la durée.“
Maxime Prévot, ministre wallon, a souligné quant à lui que “cette liaison permettra la création d’un réseau européen de navigation à grand gabarit reliant les principaux centres industriels, logistiques et commerciaux, tout en réaffirmant la position stratégique de la Wallonie en tant que nœud intermodal idéalement situé au cœur de l’Europe“.
Développement économique, création d’emplois, économies d’échelle seront réalisés grâce à Seine-Escaut, avec un trafic de marchandises augmenté de 22 % d’ici à 2020. D’ailleurs, comme en région, des travaux sont d’ores et déjà programmés de l’autre côté de la frontière pour mettre la traversée de Tournai au bon gabarit.
Passage par VNF. Sur le territoire français, le projet Seine-Escaut inclut non seulement la réalisation du canal Seine-Nord Europe, mais aussi des opérations d’accompagnement en amont et en aval du canal sur la Seine, l’Oise, et dans le Nord-Pas-de-Calais. L’ensemble de ces opérations est conduit par Voies navigables de France (VNF).
C’est dans ce cadre qu’Alain Vidalies est allé à la rencontre des salariés de VNF dont le siège est basé à Béthune. L’occasion pour le secrétaire d’Etat de rappeler “le travail et l’engagement des équipes de VNF en faveur de la voie d’eau. Mais aussi le rôle essentiel de l’établissement public dans le montage du dossier de subventions qui vient d’être préparé pour Seine-Escaut“.
Alain Vidalies a également salué la mobilisation des 4 700 agents de VNF pour que le transport fluvial atteigne son plein potentiel.
Le secrétaire d’Etat aux Transports a aussi rappelé la volonté du gouvernement de créer “une société de projet pour la réalisation de Seine-Nord, en partenariat avec les collectivités territoriales“. VNF sera associé aux instances de gouvernance de la société de projet afin de garantir la bonne coordination entre le constructeur et le futur gestionnaire de l’ouvrage. L’exploitation du canal sera à la fin des travaux confiée à VNF. Prochaine étape dans le dossier Seine-Nord, le dossier d’enquête publique à fin 2015.
Enfin, Alain Vidalies a réaffirmé son soutien aux équipes de VNF qui gèrent 6 700 km de canaux, fleuves et rivières canalisées, plus de 3 000 ouvrages d’art et quelque 40 000 hectares de domaine public fluvial.