Sedan: un suspect en garde à vue pour meurtre et viol d'une fillette

La garde à vue de l'homme interpellé dans le cadre d'une enquête pour le viol et le meurtre d'une fillette de 10 ans à Sedan, a été prolongée jeudi soir...

Un homme interpellé et une enquête pour viol et meurtre ouverte après la découverte à Sedan du corps d'une fillette disparue la veille © BERTRAND GUAY
Un homme interpellé et une enquête pour viol et meurtre ouverte après la découverte à Sedan du corps d'une fillette disparue la veille © BERTRAND GUAY

La garde à vue de l'homme interpellé dans le cadre d'une enquête pour le viol et le meurtre d'une fillette de 10 ans à Sedan, a été prolongée jeudi soir, a annoncé le parquet de Charleville-Mézières.

Le suspect, né en 1966, a été placé en garde à vue mercredi soir après la découverte, dans la cave de l'immeuble qu'il habitait, du corps de la fillette portée disparue la veille.

"La garde à vue du mis en cause a été prolongée, et le parquet de Charleville-Mézières s'est dessaisi au profit du parquet de Reims, pôle criminel", a indiqué la procureure de la République de Charleville-Mézières, Magali Josse, dans un communiqué.

Selon le procureur de la République de Reims, François Schneider, le mis en cause a évoqué "un accident", affirmant que la fillette était "tombée dans l'escalier".

D'après une source policière, la victime, Loana, 10 ans et demi, a été retrouvée enveloppée dans un drap.

Le suspect connaissait la famille de la victime, a ajouté le procureur, qui donnera une conférence de presse vendredi à 17H00.

Selon Magali Josse, le suspect était connu pour des infractions routières et avait été condamné en 2017 à un mois de prison avec sursis pour vol en réunion.

Il habitait un immeuble du centre-ville de Sedan composé "d'un débit de boissons au rez-de chaussée" (le Bar sedanais, définitivement fermé) et "d'un logement attenant à l'étage", selon le parquet.

L'enquête est ouverte pour "meurtre" et "viol" d'une "mineure de moins de 15 ans".

Conspué

Une perquisition a eu lieu dans l'après-midi en présence du suspect, en manteau noir, tête recouverte d'une capuche et visage caché par un masque chirurgical. Il a été conspué par des habitants rassemblées à proximité de l'immeuble, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ces habitants sont venus par dizaines rendre hommage à la fillette, apportant de nombreuses roses, peluches ou courriers. La police a bloqué la rue avec une barrière les empêchant d'accéder à l'immeuble, mais un agent a fait des allers-retours pour déposer les fleurs à l'entrée.

Le commissariat de Sedan était à la recherche depuis mardi soir de la petite fille, dont la disparition était jugée "inquiétante", a expliqué le parquet de Charleville Mézières.

Selon la même source, des investigations ont "immédiatement" été "réalisées auprès de son établissement scolaire, du voisinage de sa famille et sur l'ensemble de la commune afin de déterminer son emploi du temps et retracer son parcours".

Une équipe cynophile a été mobilisée et un appel à témoin a été diffusé vers 18H00 mercredi, permettant à la police "d'intervenir rapidement" dans l'immeuble, a poursuivi le parquet.

Soutien psychologique

Selon une source proche du dossier, c'est une voisine ayant vu la collégienne entrer dans l'immeuble qui a mis les enquêteurs sur cette piste.

La police avait précisé dans son appel à témoins que la petite fille, mesurant 1m20, portait lors de sa disparition un pantalon gris, un manteau noir et une veste rose, ainsi que des baskets, un sac à dos et un bandeau blanc dans les cheveux.

Elle avait disparu après être descendue du bus qui la ramenait de son collège à son domicile, relate la source policière, selon laquelle elle n'avait pas de téléphone portable.

"On voyait passer la petite avec ses deux frères, c'est horrible comme histoire", a témoigné Lucas, 23 ans, un habitant. Le suspect n'était selon lui "pas particulièrement connu" dans le quartier.

Le maire divers gauche de Sedan, Didier Herbillon, a évoqué sur X (ex-Twitter) une "découverte bouleversante et inimaginable".

"Une aide et un soutien psychologique pour la famille de la fillette ont été activés", a précisé le parquet.

Selon le rectorat de Reims, "des cellules psychologiques" ont également été mises en place dans son collège, l'école où elle était scolarisée l'an passé, et le collège d'un de ses frères.

La police judiciaire de Reims est saisie de l'enquête avec le commissariat de Sedan.

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