Seclin et Marcq-en-Baroeulaux premières loges !
Les Podiums des municipalités que manage l’association Odis suscitent un intérêt croissant des collectivités locales de la région. Si, dans la catégorie des villes de 10 000 à 20 000 habitants, Seclin a devancé Longuenesse et Bondues, dans celle des plus de 20 000 habitants Marcq-en-Baroeul a conservé son trophée conquis en 2010, devançant La Madeleine et Saint-Pol-sur-Mer (Grand-Dunkerque).
Les unes sont des habituées (Marcqen- Baroeul, La Madeleine, Saint- Pol-sur-Mer, Seclin, Bondues, Saint-Amand-les- Eaux), les autres sont des nouvelles venues (Grand- Dunkerque, Longuenesse, Hazebrouck), toutes très satisfaites de se retrouver aux premières loges du Podium des municipalités que développe depuis son lancement en 1996 l’Observatoire de décideurs de l’industrie et des services, association de chefs d’entreprise et de cadres décideurs créée en 1986, soucieuse d’analyser et de comparer les performances des collectivités locales de la région à l’aune de leurs comportements comptables (fonctionnement et investissement), financiers (endettement) et fiscaux (pression fiscale). C’est pour ses membres la moindre des préoccupations que de s’intéresser au sort et au bon usage des impôts et taxes que supporte l’entreprise…
Participation accrue. Les podiums Odis 2011, établis sur la base d’une étude réalisée par l’association et cinq étudiants stagiaires en finances, a concerné 84 communes de la région, 55 dans le Nord – dont 31 de plus de 20 000 habitants, 23 de plus de 10 000 et une de moins de 10 000 (Leers, 9 501) –, et 29 du Pas-de-Calais – dont 6 de plus de 20 000 habitants et une se rapprochant des 10 000 (Aire-surla- Lys, 9 976).
Pour cette édition 2011, le comparatif a été étendu aux dix premières villes-capitales françaises, ce qui permet à Lille, capitale régionale, de trouver des éléments d’appréciation au positionnement qu’elle n’a pas régionalement.
Spécificité de l’étude, elle prend en compte les données de 10 communautés urbaines dont les 3 de la région, de 13 communautés d’agglomération et de 9 communautés de communes, permettant ainsi de présenter les communes dans leur environnement communautaire à identité de “compétences partagées”.
Si Odis se félicite d’une participation accrue des collectivités locales de la région – 99 sur 107, soit un taux de 93% –, elle n’a pu que regretter le refus de participer des communes de Béthune pour la première fois, d’Auchel, d’Avion, Bruay-sur-l’Escaut, Courrière et Marly, ainsi que de la communauté d’agglomération du Boulonnais et de la communauté de communes Mer et Côte d’Opale…
Quatre indices. L’analyse a porté sur les données moyennes des quatre derniers exercices, budget principal pour les municipalités et consolidé pour leurs EPCI (établissement public de coopération intercommunale), le retour sur trois exercices passés permettant un lissage des éventuelles pointes. Les données moyennes obtenues conduisent au calcul de ratios et d’une moyenne par strate pour, au final, permettre de dégager des indices de performance au nombre de trois : “gestion”, “gouvernance”, calculés sur les résultats aux élections et sur le quorum des comptes annuels ; et “service restitué” aux administrés. Si le projet d’introduire pour chaque commune un indice “sécurité des personnes et des biens” n’a toujours pas abouti faute de données ciblées, un nouvel indice dit de “transparence” a été ajouté pour cette édition qui traduit le plus ou moins grand engouement aux Podiums, de valeur modeste certes puisqu’il n’impacte que de deux points maximum l’indice final “attirance”. Ce dernier indice, qui détermine les Podiums, est un mix des trois précédents indices visant à dégager les gestions les plus performantes et à les primer. Chaque commune se positionne ainsi de part et d’autre d’un indice 100 (méthode statistique dite indicielle) qui représente la moyenne de sa strate et qui permet de comparer en proscrivant toute notation. Les trois entités aux indices les plus élevés constituent le Podium.
Que retenir de ces Podiums 2011 ? Si, dans la catégorie des communes de plus de 20 000 habitants, Odis ne tarit pas d’éloges sur la régulière Marcqen- Baroeul qui “écrase” une nouvelle fois le palmarès, jamais au premier rang des indices intermédiaires, mais au final sur la plus haute marche, l’association met aussi en exergue les qualités de La Madeleine, du Grand- Dunkerque dont “le résultat prometteur d’avenir sera suivi avec attention et intérêt en 2012”, alors que Mons-en-Baroeul, “régionalement réputée une des mieux gérées, pâtit d’une forme de rigidité avec le financement du long terme (équipement) par le court terme (trésorerie)”, ce qui lui génère une absence totale d’endettement. Présente dans le top 5, Hazebrouck est la seule commune à “vivre à l’aise sans ECPI”, alors que suivent Denain, Loos, Liévin, Lambersart et Grande-Synthe.
Dans la catégorie des communes de moins de 20 000 habitants, Odis fait le constat du grignotage de rangs d’année en année de Seclin qui l’a amenée à se hisser à la première place grâce à sa gestion “sage” et à un indice de “service restitué” qui la place derrière les “intouchables” Gravelines, absente du podium pour être dans les derniers rangs à l’indice “gestion”, Saint-Amand-les- Eaux et Anzin. Le décrochage de Bondues et de Roncq, au dernier rang du top 1 profite à Longuenesse alors que Saint-Amandles- Eaux et Aire-sur-la-Lys remplacent Leers et Mouvaux et que Saint-Omer apparaît dans le top 10 qui accueille encore Hem et Mouvaux.