Sealock fait entrer l’art dans l’entreprise

Jean-Marc Barki, dirigeant de l'entreprise Sealock, a fait l'acquisition d’une sculpture réalisée par un de ses anciens salariés devenu artiste. En procédant ainsi, le chef d’entreprise espère sensibiliser ses salariés et ses clients à l’art.

Jean-Marc Barki a posé aux côtés de son ancien salarié Cyril Margouillat, lorsque ce dernier a livré sa sculpture à l’entreprise.
Jean-Marc Barki a posé aux côtés de son ancien salarié Cyril Margouillat, lorsque ce dernier a livré sa sculpture à l’entreprise.
D.R.
Jean-Marc Barki au côté de son ancien salarié, Cyril Margouillat.

Jean-Marc Barki est un amateur d’art averti. Cela fait des années qu’il accueille des œuvres dans les locaux de l’entreprise qu’il dirige à Sallaumines. «C’est pour moi une fierté et une passion. A une époque, je voulais faire de l’art : j’ai mal tourné en devenant chef d’entreprise», ironise-t-il.
Aussi, lorsqu’un de ses salariés lui annonce son désir de quitter Sealock pour se lancer dans la carrière de sculpteur, il l’a de suite encouragé. «Cyril Margouillat avait un poste important dans l’entreprise. Nous nous entendions bien et avions plusieurs points communs, le rugby notamment.»
L’ancien salarié de Sealock a souhaité se lancer aussi dans la vente de fossiles. «Je lui ai indiqué que je ne pourrais pas lui en acheter, mon épouse étant une passionnée qui les ramasse elle-même dans sa région natale, la Bourgogne.»
Quelques mois plus tard, Jean-Marc Barki recevra une invitation pour la première exposition de son ancien salarié en région parisienne. «Il s’est finalement lancé dans la sculpture, avec l’assemblage bois, métal et fossiles. J’ai trouvé ses réalisations attirantes.»

Partager dans l’entreprise. Jean-Marc Barki considère que l’art n’est pas réservé à une élite et qu’il est fait pour être partagé. «Très égoïstement, j’aime cela. Si j’avais davantage de moyens, j’achèterais plus d’œuvres.» Ce chef d’entreprise défend aussi l’idée que son établissement n’est pas uniquement une usine. Aussi, après avoir introduit l’art au sein même des locaux −«plusieurs toiles et une sculpture» −, par curiosité et avec l’envie de surprendre le personnel, Jean-Marc Barki commande une sculpture à Cyril Margouillat. «Je ne lui ai pas donné de consignes précises, hormis le fait qu’il devait raconter une histoire, donner sa vision de l’entreprise.» Lorsque la sculpture (métal et fossile au centre) a été livrée, «j’ai réussi à fédérer tout le monde”.

Fidèle à ses convictions, Jean-Marc Barki fait ainsi coup double, en mettant en lumière un artiste et en éveillant la curiosité des salariés de son entreprise. «L’art est à mon sens le meilleur moyen de faire avancer les peuples.» 

Financièrement parlant, le chef d’entreprise ne veut pas avancer de chiffres, il préfère dire qu’il a fait cela «tout à fait modestement» et que cette opération est accessible et entre dans le cadre du mécénat. Jean-Marc Barki peut se féliciter de son initiative : les employés de Sealock se sont déjà approprié l’œuvre et ont insisté pour qu’elle prenne place à l’entrée des bureaux, aux yeux de tous… 

D.R.

L’œuvre est placée à l’entrée de l'entreprise.