Formation
Se former à l'économie verte
Les besoins de formation doivent prendre en compte les nouvelles connaissances et compétences indispensables pour mettre en œuvre des techniques permettant de limiter les impacts des métiers sur l’environnement. Des métiers verts ou verdissants émergent.

La transition écologique est devenue depuis quelques années un enjeu sociétal majeur, impactant par conséquent de plus en plus les organisations, entreprises particulièrement. De nouveaux métiers apparaissent qui correspondent à ces futurs enjeux. Reconversion professionnelle vers les métiers verts, apprentissage d’un nouveau métier porteur, développement des compétences pour les professionnels déjà en poste : l’éclectisme de choix est de mise. Bien sûr, exercer un métier qui a du sens, qui permet de participer à un monde plus solidaire, plus équitable et plus écologique : c’est tentant et valorisant. Les métiers de la transition écologique sont en plein essor, principalement dans trois secteurs : les transports, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique dans les logements. Face à ce défi, les formations évoluent pour mieux prendre en compte ces besoins nouveaux. Métiers verts, métiers verdissants, formation initiale ou continue, le panel de possibilités est vaste. L’an passé, en France, on recensait au sens large près de 500 000 emplois verts. C’est plus de 25 % par rapport à 2020. Dirigeants, salariés, futurs experts en transition : des parcours se créent, comme autant d’outils pour intégrer les enjeux sociaux, environnementaux et économiques au cœur des stratégies et de notre corpus sociétal. Citons, pêle-mêle : responsable ou référent RSE, leader de la durabilité, consultant en performance durable, entrepreneur en énergies renouvelables, executive Mastère en Management, Ingénierie et Droit de l’environnement, MBA pour intégrer les limites planétaires aux métiers en stratégie, marketing, finance et achats... À la suite d’une décision rendue le 19 décembre dernier, la Commission de France Compétences, en charge de la certification professionnelle, a publié, le 6 janvier, la liste des métiers émergents ou en significative évolution pour 2025. Cette liste est dévoilée depuis 2019 et répond à cette évolution des technologies, des besoins et des usages redessinant certains métiers qui nous sont familiers et en faisant émerger de nouveaux.
Multi-domaines
Parmi les 16 métiers considérés comme en évolution ou en émergence pour cette année, ceux de responsable green IT et de technicien valoriste du réemploi. Le premier a pour missions de faire intégrer les questions du développement durable afin d’élaborer un système informatique (IT) responsable, en limitant l’empreinte environnementale du numérique. Le second s’inscrit dans une démarche de solidarité et d’économie circulaire, tendant à organiser la production, l’encadrement des personnes et le développement des activités telles que la collecte, la valorisation, la vente, la sensibilisation. Deux exemples parmi les métiers verts. En 2024, la formation s’est élevée à plus de 15 Mds€. Des investissements provenant en grande partie d’organismes gestionnaires des fonds de formation comme le Compte professionnel ou CPF (44 %) et des entreprises (21 %). Parmi les 20 formations les plus demandées figurent celles liées à la transition écologique et énergétique. Elles couvrent des thématiques comme les énergies renouvelables, la gestion des déchets, l’efficience énergétique, les politiques environnementales. Les diplômés peuvent travailler dans divers secteurs, tels que l’industrie, les collectivités locales, les ONG, les agences gouvernementales, où ils jouent un rôle clé dans la promotion et la mise en œuvre de pratiques durables. Les réglementations nationales et internationales strictes poussent également les organisations à se conformer aux nouvelles normes environnementales. Les métiers verts recoupent de nombreux domaines : l’alimentation saine et durable, l’agroécologie, la biodiversité, le paysage, l’entretien et l’aménagement paysager, l’insertion par l’activité économique (IAE), les métiers à sens comme ceux de l’apiculture, la boulangerie, ceux du bois, la cuisine végane… Les transitions écologiques répondent aux métiers porteurs d’emplois : santé, mobilité décarbonée, rénovation des bâtiments, logistique, tech, matériaux… Et ceux d’avenir en lien avec l’assainissement, le traitement des déchets, la distribution de l’eau et de l’énergie, l’industrie verte. La planification écologique concernerait près de huit millions d’emplois et en créerait de 200 000 à 500 000 d’ici à 2030. Plus que jamais, demain c’est maintenant.